Fausse couche : en Nouvelle-Zélande, les couples ont désormais droit à un congé dédié

C'est une nouvelle avancée dans un pays pionnier pour les droits des femmes. En Nouvelle-Zélande, les femmes faisant une fausse couche ou donnant naissance à un enfant mort-né, et leur partenaire, auront désormais droit à un congé payé dédié, selon une nouvelle loi qui vient d'être votée par le Parlement néo-zélandais.

Alors que fausses couches et naissances de bébés morts-nés sont encore globalement des sujets tabous, la députée travailliste Ginny Andersen a plaidé pour que la mortinatalité, à savoir la mort d'un fœtus viable, survenue soit pendant la grossesse (mort in utero), soit pendant le travail (mort per partum), devait être reconnue comme donnant droit à un congé de deuil dédié.

"Le deuil qui accompagne une fausse couche n'est pas une maladie, c'est une perte, et il faut du temps pour se remettre physiquement et mentalement d'une telle perte", a-t-elle expliqué devant le Parlement. Ce nouveau congé évitera donc aux femmes qui ont perdu leur bébé et leur conjoint de se mettre en arrêt maladie. Ces derniers ne seront pas les seuls à pouvoir en bénéficier, a-t-elle précisé, puisque ces trois jours pourront également être accordés aux parents cherchant à avoir un enfant par gestation pour autrui (GPA).

"J'espère que si nous sommes un des premiers, nous ne serons pas un des derniers, et que d'autres pays commenceront à légiférer pour un système de congés juste et emprunt de compassion qui reconnaisse la douleur et le deuil qu'engendrent une fausse couche ou la naissance d'un enfant mort-né", a-t-elle dit.

Elle a expliqué que cette loi s'inscrivait dans une longue tradition législative pour les droits des femmes, la Nouvelle-Zélande ayant notamment été le premier pays à accorder le droit de vote aux femmes en 1893.