Au bord des larmes, la Première ministre finlandaise Sanna Marin défend son droit à la vie privée

A.B. avec AFP
Publié le 24 août 2022 à 16h35, mis à jour le 24 août 2022 à 22h06
JT Perso
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Source : TF1 Info

Sanna Marin s'est de nouveau défendue, mercredi, après la controverse autour de vidéos la montrant en train de faire la fête.
Très émue, la Première ministre a assuré n'avoir "pas manqué un seul jour de travail".
Elle a également assumé ses aspirations à la "joie" et à "la vie".

Vive émotion mercredi en Finlande. Au bord des larmes, la Première ministre s'est de nouveau justifiée, à l'occasion d'un événement organisé par son parti social-démocrate, après la diffusion de vidéos la montrant en train de faire la fête. À Lathi, dans le sud du pays, elle a ainsi défendu son droit à la "joie" et à la "vie". "Je suis un être humain. J'aspire parfois aussi à la joie, à la lumière et au plaisir au milieu de ces nuages sombres", a-t-elle déclaré, la voix tremblante, rapporte l'AFP. Elle a également estimé que ces événements étaient "privés" et a assuré ne pas avoir "manqué un seul jour de travail"

Depuis la semaine dernière, la Première ministre finlandaise est la cible d'une importante polémique alors qu'une vidéo la montrant en train de danser avec des amis et des célébrités a été diffusée par la presse. Certains lui ont reproché un comportement inapproprié de la part d'une cheffe de gouvernement et d'autres ont défendu son droit à profiter d'un événement privé avec ses amis. 

Une photo controversée

La responsable politique a également été vivement critiquée alors que des commentaires entendus sur la vidéo ont été interprétés comme faisant référence à des stupéfiants. Pour "dissiper tout soupçon", Sanna Marin avait fait un test de dépistage de drogue la semaine dernière, qui s'était avéré négatif. "Je veux croire que les gens regarderont ce que nous faisons au travail plutôt que ce que nous faisons pendant notre temps libre", a-t-elle plaidé mercredi, confiant que la semaine dernière avait été "plutôt difficile". 

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D'autant que la cheffe du gouvernement finlandais a de nouveau fait la Une des journaux, mardi, quand elle s'est excusée pour d'autres photos prises dans sa résidence en juillet. La photo en question montrait deux femmes s'embrassant, soulevant leur haut pour découvrir leur buste et couvrir leur poitrine avec un écriteau "Finlande". "Je pense que la photo est inappropriée, je m'en excuse. Cette photo n'aurait pas dû être prise", avait déclaré Sanna Marin à la presse.

Vague de soutien

Sanna Marin a déjà été montrée du doigt à plusieurs reprises par ses opposants, depuis qu'elle est devenue Première ministre de ce pays nordique de 5,5 millions d'habitants, à seulement 34 ans, en décembre 2019. Ses tenues vestimentaires ont ainsi largement été commentées, comme lorsqu'elle avait porté un perfecto de cuir au cours d'une visite officielle en Suède pour discuter d'une possible adhésion conjointe à l'Otan. En décembre, c'est une soirée en boîte de nuit qui avait provoqué de vives réactions, la Première ministre ayant côtoyé, peu avant, un cas contact exposé au Covid. Autre épisode : la semaine dernière, lorsqu'une photo d'elle en robe à paillettes lors d'un festival de rock avait circulé sur Twitter.

Sanna Marin a toutefois toujours assumé son style de vie. "J'ai une vie de famille, une vie professionnelle, et du temps libre à passer avec mes amis, c'est-à-dire à peu près la même chose que tous les gens de mon âge", avait-elle lancé à ses détracteurs la semaine dernière. Une attitude soutenue par de nombreuses femmes finlandaises : des centaines d'entre elles se sont mises, ces derniers jours, à publier des vidéos d'elles-mêmes en train de danser pour exprimer leur solidarité avec la plus jeune Première ministre d'Europe.


A.B. avec AFP

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