JUSTICE - Trois ressortissants turcs ayant aidé ex-PDG de Renault dans sa fuite du Japon vers le Liban, en décembre 2019, ont été condamnés à des peines de prison ce mercredi par un tribunal d'Istanbul.
Des complices de Carlos Ghosn sous les verrous. Selon des informations de l'AFP, trois individus ayant participé à la fuite de l'ex-PDG de Renault, Carlos Ghosn le 29 décembre 2019 au Japon, ont été condamnés ce mercredi à des peines de prison par un tribunal d'Istanbul, en Turquie. Ces trois ressortissants turcs à de la prison étaient accusés d'avoir aidé l'ancien patron de l'alliance Renault-Nissan à fuir vers le Liban.
Un haut responsable de la compagnie de location de jets privés MNG Jet, Okan Kösemen, et deux pilotes ont été condamnés à quatre ans et deux mois de prison pour "trafic de migrants", selon une journaliste de l'AFP présente au tribunal. L'un de leurs avocats a indiqué à l'AFP qu'ils feraient appel de cette condamnation. Le tribunal a par ailleurs acquitté deux autres pilotes et deux hôtesses de l’air qui étaient jugés à leurs côtés.
Selon les enquêteurs, le fugitif a effectué le trajet entre Osaka et Istanbul caché dans un volumineux caisson pour instrument de musique dans lequel 70 trous avaient été percés afin de lui permettre de respirer. D'après le procureur turc en charge de l'accusation, deux complices présumés de M. Ghosn, Michael Taylor, ancien membre des forces spéciales américaines, et George-Antoine Zayek, un ressortissant libanais, ont "recruté" M. Kösemen, pour assurer le transit sans encombre à Istanbul. Ce dernier est accusé d'avoir reçu plusieurs virements pour un montant total supérieur à 250.000 euros dans les mois qui ont précédé la fuite de M. Ghosn.
D'après l'acte d'accusation, le jet privé s'est posé à l'aéroport Atatürk à Istanbul, puis M. Ghosn est monté à bord d'un second appareil qui a décollé pour Beyrouth. Les deux pilotes condamnés mercredi, Noyan Pasin et Bahri Kutlu Somek, étaient aux commandes de l'avion qui a effectué la liaison entre Osaka et Istanbul. Lors du procès, ils ont rejeté les accusations, soutenant qu'ils n’étaient pas au courant de la présence de M. Ghosn à bord de l'appareil. "Je ne m'attendais pas à cette condamnation. Il n'y a aucune preuve concrète. Je suis surpris", a déclaré à l'AFP M. Pasin à l'issue de l'audience.
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