Profil du tueur, mobile... Ce que l'on sait de la fusillade à Hambourg

Publié le 10 mars 2023 à 0h23, mis à jour le 10 mars 2023 à 14h35

Source : TF1 Info

Une fusillade a fait plusieurs morts et blessés jeudi 9 mars dans la soirée à Hambourg, métropole portuaire du nord de l'Allemagne.
Les coups de feu ont été tirés dans un centre des Témoins de Jéhovah.
Voici ce que l'on sait à ce stade.

Huit personnes sont mortes et plusieurs autres ont été grièvement blessées lors d'une fusillade ce jeudi 9 mars au soir dans un bâtiment de Hambourg, la deuxième ville d'Allemagne. Les coups de feu ont visé un centre des Témoins de Jéhovah dans le quartier de Gross Borstel, dans le nord de la ville. L'auteur présumé de la fusillade s'est donné la mort à l'arrivée de la police.

Ce qu'il s'est passé

Des Témoins de Jéhovah étaient réunis depuis 19h pour une réunion hebdomadaire consacrée à l'étude de la Bible, selon le quotidien Hamburger Abendblatt. Peu après la séance, les forces de l'ordre "ont été appelées vers 21h15 pour signaler des coups de feu tirés dans le bâtiment" de trois étages, a rapporté un porte-parole de la police sur la chaîne NTV.

Les forces d'intervention ont "pénétré très rapidement dans l'immeuble et y ont trouvé des morts et des blessés graves", selon ce porte-parole. À l'intérieur, les agents ont également entendu un coup de feu "provenant de la partie supérieure de l'immeuble" et ont trouvé une autre personne, a poursuivi le porte-parole. Il s'agirait de l'auteur présumé de la tuerie.

Sept personnes tuées et huit blessées

À la suite du drame, le quotidien Bild évoque un "bain de sang". Lors d'une conférence de presse au lendemain de la tuerie, les autorités locales ont précisé que l'auteur de la fusillade, armé d'un pistolet, avait tué quatre hommes et deux femmes âgés de 33 à 60 ans. Une femme enceinte, blessée lors de la fusillade, a, elle, perdu son fœtus de sept mois, que la police locale a comptabilisé parmi les victimes.

Par ailleurs, huit personnes ont été blessées, dont quatre grièvement. L'auteur présumé s'est ensuite donné la mort à l'arrivée de la police, portant le bilan à huit morts au total. L'arrivée rapide des autorités a interrompu l'acte du tireur, permettant d'éviter un bilan encore plus lourd, ont précisé les autorités.

Le profil du tueur

Le suspect est un homme de 35 ans, désigné Philipp F. par les autorités, qui était lui-même un ancien membre de la communauté, avec laquelle il était en conflit, a indiqué la police. L'homme, qui n'avait pas d’antécédents criminels, "nourrissait une rage contre les membres de congrégations religieuses, en particulier contre les Témoins de Jéhovah et son précédent employeur", a expliqué le représentant de la police lors de la conférence.

Ses motifs restent à déterminer. "Il n'y a pas d'indices d'un contexte terroriste", a affirmé un représentant du parquet de Hambourg. La police a toutefois fait savoir qu'elle avait reçu en janvier une "lettre anonyme" affirmant que Philipp F. pourrait souffrir "d'une maladie psychiatrique sans que cela ait été attesté par un médecin comme Philipp F. refusait de consulter" un spécialiste.

Les réactions politiques

"Les nouvelles en provenance d'Alsterdorf / Groß Borstel sont bouleversantes", a réagi le maire de Hambourg, Peter Tschentscher, aussitôt après la fusillade. "J'adresse mes sincères condoléances aux familles des victimes. Les forces de l'ordre travaillent d'arrache-pied à la poursuite du/des auteur(s) du crime & à l'élucidation du contexte", a-t-il ajouté.

Au lendemain de la tuerie, le chancelier allemand Olaf Scholz a aussi adressé ses "pensées" aux victimes de la fusillade et à leurs proches, déplorant dans un tweet "un acte de violence brutal". La ministre de l'Intérieur Nancy Faeser a également réagi sur Twitter se disant "bouleversée par le terrible acte de violence perpétré dans une communauté de Témoins de Jéhovah à Hambourg". 

La France a également exprimé "sa profonde émotion" et s'est dite "aux côtés de l'Allemagne". "Nos pensées vont aux familles des victimes, auxquelles nous présentons nos condoléances, ainsi qu’aux blessés, auxquels nous souhaitons un prompt rétablissement", a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. "Nos pensées vous accompagnent", réagissait plus tôt Emmanuel Macron.


Virginie FAUROUX

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