Armé d'un fusil et d'une arme de poing, Michael Louis a tué quatre personnes mercredi dans un hôpital de Tulsa, dans l'Oklahoma.Selon la police locale, l'homme visait le médecin qui l'avait opéré du dos et qu'il jugeait responsable de ses douleurs.
Les contours des motivations du tueur se précisent. Quelques heures après la nouvelle fusillade qui a endeuillé les États-Unis, la police a donné des nouvelles du tireur. Michael Louis, qui a tué quatre personnes mercredi dans un hôpital de Tulsa - dans l'Oklahoma -, visait particulièrement un médecin, le Dr Preston Phillips. Ce dernier avait opéré du dos son futur agresseur le 19 mai dernier.
À la suite de sa sortie de l'hôpital, le 24, le patient avait "appelé à plusieurs reprises en se plaignant de douleurs, et voulait recevoir des traitements supplémentaires", a indiqué Wendell Franklin, chef de la police de Tulsa. Le suspect jugeait son médecin responsable de ses douleurs. D'ailleurs, les agents ont trouvé sur lui une lettre "qui indique clairement qu'il est venu avec l'intention de tuer le Dr Phillips et toute personne se trouvant sur son chemin", a précisé le policier.
Pour rappel, l'agresseur a également tué un autre médecin, une réceptionniste, un patient et en a blessé d'autres. Il s'est ensuite suicidé.
Encore un fusil semi-automatique utilisé
Avant de se rendre à l'hôpital pour y commettre l'irréparable, Michael Louis a acheté un fusil semi-automatique "de type AR-15", ont annoncé les forces de l'ordre. C'est cette même arme, aussi puissante que controversée, qui avait été utilisée à l'école primaire d'Uvalde, où 19 enfants et deux enseignantes ont péri sous les balles d'un adolescent le 24 mai dernier.
Cette sanglante fusillade a douloureusement relancé le débat autour de la limitation ou de l'interdiction de la vente des armes à feu aux États-Unis. Le président Joe Biden a promis d'agir. "Quand pour l'amour de Dieu, allons-nous affronter le lobby des armes ?", a-t-il fustigé.
Samedi, sa vice-présidente, Kamala Harris, a appelé à bannir les fusils d'assaut, souvent utilisés dans les massacres qui ponctuent régulièrement l'actualité américaine. Ces armes "ont été conçues avec un but spécifique : tuer beaucoup de personnes en peu de temps. Un fusil d'assaut est une arme de guerre qui n'a aucune place dans la société civile", a-t-elle martelé.