Le président américain Joe Biden va rencontrer son homologue chinois à Bali en préambule du sommet du G20.Joe Biden veut rouvrir le dialogue avec la Chine.Le président américain ne veut pas que la concurrence se transforme en conflit.
Le président américain Joe Biden a annoncé la couleur, quelques heures avant sa rencontre avec le président chinois Xi Jinping. Après des années de tensions toujours plus vives entre Washington et Pékin, Joe Biden et Xi Jinping s'expliquent pour la première fois en face à face, ce lundi 14 novembre, sur l'île indonésienne de Bali, en préambule d’un sommet du G20 assombri par la guerre en Ukraine.
Les deux hommes, qui se connaissent depuis une décennie, ne manquent pas de sujets à débattre. Outre le refus de la Chine de condamner l'invasion russe, Washington et Pékin sont à couteaux tirés sur des questions allant du commerce aux droits humains dans la région chinoise du Xinjiang, en passant par le statut de Taïwan.
Établir des gardes-fous
À la suite de la visite de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants aux États-Unis, à Taïwan, la Chine avait décidé de rompre certains de ses canaux de dialogue avec les États-Unis, notamment sur la question climatique. Le président américain veut rouvrir le dialogue avec la Chine, mais aussi établir des "gardes-fous", selon la Maison Blanche.
Un responsable américain a évoqué face à des journalistes la "détermination" américaine à "renforcer les communications de manière responsable", tout en mettant un "code de la route clair", afin que "la concurrence ne se transforme pas en conflit" entre les deux grandes puissances. Si les enjeux de ces discussions sont élevés, les attentes sont faibles des deux côtés, a rapporté un journaliste de CNN.
Nous avons très peu de malentendus
Joe Biden à propos de Xi Jinping
Joe Biden veut spécialement presser Pékin de jouer de son influence pour modérer la Corée du Nord qui vient de procéder à une série record de tirs de missiles, semblant se préparer à conduire le 7e essai nucléaire de son histoire. La Chine est le principal allié de Pyongyang et les responsables américains ont affirmé que, si le président américain ne posait pas d’exigences, il préviendrait son homologue chinois que la poursuite du programme de missiles et du nucléaire signifierait que les États-Unis renforceront leur présence militaire dans la région, ce à quoi Pékin s'oppose farouchement.
"Je connais Xi Jinping, il me connaît", a assuré Joe Biden, assurant qu'ils ont toujours eu des "discussions franches". "Nous avons très peu de malentendus. Nous devons juste déterminer quelles sont les lignes rouges", a avancé le président américain.
La question est de savoir s’il existe une relation assez forte, assez de respect et de capacité d’écoute de part et d’autre”, a rapporté Daniel Russel, un diplomate qui avait aidé à organiser le voyage de Joe Biden à Pékin en 2011, dans le Washington Post. "Les deux hommes se connaissent bien. Et ils ont un héritage, une relation. C’est notre seul espoir pour freiner la spirale mortifère dans laquelle sont engagées les relations américano-chinoises", a-t-il ajouté.
Son conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan a assuré que Joe Biden espérait des échanges "directs" mais aussi trouver des sujets de "coopération sur des questions de fond". "Les États-Unis sont prêts à une concurrence féroce avec la Chine, mais ne cherchent pas la confrontation", a-t-il expliqué à des journalistes à bord d'Air Force One. Ryan Hass, ancien responsable Chine du Conseil national de la sécurité américain, a estimé que le président chinois "ne devrait pas être aussi accommodant avec Biden", qu'avec le chancelier allemand Olaf Scholz lors d'une rencontre récente, pour ne pas être vu comme "accédant à ses demandes sur l'Ukraine, le nucléaire, ou la Corée du Nord".
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