Golfe : un drone iranien survole un porte avion américain

Publié le 28 avril 2019 à 17h59
Golfe : un drone iranien survole un porte avion américain
Source : AFPTV / AFP

INTIMIDATION - L'armée iranienne a survolé un porte-avion américain dans le Golfe Persique, selon une vidéo de l'agence iranienne Tasnim. L'Iran se considère comme le gardien du Golfe et dénonce régulièrement la présence militaire américaine.

Un drone des Gardiens de la Révolution, le bras armé du pouvoir iranien, a survolé un porte-avions américain croisant dans le Golfe Persique, a affirmé l'agence de presse iranienne Tasnim sur son site internet dimanche 28 avril.

L'agence a publié une vidéo, non datée, montrant un drone bleu clair avec l'inscription "Ababil III" en lettres persanes et latines décoller d'une piste désertique en bord de mer. La vidéo, accompagnée d'une musique évoquant un film d'action, a été tournée par la force navale des Gardiens de la Révolution, selon Tasnim.

Après le décollage de l'appareil, elle montre une vue aérienne de deux bâtiments de guerre croisant en mer et semblant appartenir à l'escorte d'un porte-avions dont s'approche ensuite la caméra. Sur la tourelle de ce bâtiment est inscrit le matricule 69 en chiffres géants. La vidéo donne ensuite, sous forme d'informations incrustées dans l'image, des détails sur les numéros de plusieurs avions sur le pont, pour certains visibles à l’œil nu, notamment ceux de deux avions de surveillance radar américains Hawkeye AWACS et de quelques avions de combat F18.

L'Iran se considère comme le gardien du Golfe

Les Etats-Unis ont annoncé le 8 avril le placement des Gardiens de la Révolution sur leur "liste des organisations terroristes étrangères". En réponse, le Conseil suprême de la sécurité nationale iranien a annoncé le même jour qu'il considérait désormais les forces américaines déployées au Moyen-Orient, dans la Corne de l'Afrique et en Asie centrale, comme des "groupes terroristes".

L'Iran se considère comme le gardien du Golfe et dénonce régulièrement la présence militaire américaine dans ce bras de mer. Mercredi 24 avril à New York, le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, a averti les Etats-Unis qu'ils s'exposeraient à des "conséquences" s'ils prenaient "la mesure folle" d'interdire à l'Iran l'accès au détroit d'Ormuz, qui ferme le Golfe et par lequel passerait un tiers du pétrole transitant par voie maritime. "C'est dans l'intérêt de notre sécurité nationale de garder ouvert le Golfe persique (...) Nous l'avons fait par le passé et nous continuerons à le faire à l'avenir", a dit Mohammad Javad Zarif. "Mais les Etats-Unis devraient savoir que quand ils entrent dans le détroit d'Ormuz, ils doivent parler à ceux qui protègent le détroit d'Ormuz --les Gardiens de la Révolution iranienne", a-t-il ajouté.

Regain de tension

M. Zarif avait tenu ces propos après que le gouvernement américain eut annoncé, le 22 avril, dans le cadre de sa campagne de "pression maximale" contre l'Iran, que Washington imposerait à compter de mai des sanctions contre tout pays qui continuerait à acheter du pétrole iranien. "Nous ne cherchons pas à fermer le détroit d'Ormuz, mais si l'hostilité de nos ennemis augmente, nous serons capable de le faire", a déclaré dimanche le général Mohammad Baghéri, chef d'état major des forces armées iraniennes, selon l'agence Isna.

"D'autre part, si notre pétrole ne peut pas passer le détroit, le pétrole d'autres pays ne pourra certainement pas passer non plus", a ajouté l'officier.


La rédaction de TF1info

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