PETA Allemagne a déposé plainte contre les autorités grecques pour mettre fin à la souffrance animale à Santorin.L'association demande officiellement l'interdiction de toutes les promenades touristiques à dos d’âne et de mule sur l’île.
En dépit de multiples campagnes de pression, rien n'y fait : une centaine de mules et d'ânes souffrent toujours sur l’île grecque de Santorin, alors qu’ils sont contraints de transporter des touristes entre la vieille ville et le port, en montant et descendant toute la journée plus de 500 marches abruptes et glissantes. Avant le début d'une nouvelle saison touristique, PETA Allemagne, en collaboration avec l’organisation grecque Ippothesis : Panhellenic Equine Welfare Society, a donc décidé de porter plainte contre les propriétaires et les dresseurs, mais aussi contre les autorités locales pour réclamer la fin de l'exploitation "cruelle et inadaptée" de ces animaux.
Il n’y a pas d’excuses pour utiliser les animaux comme des 'taxis', il est temps d’interdire ces tours cruels et archaïques
Mimi Bekhechi, vice-présidente de PETA
Une plainte a également été déposée contre le maire actuel de Santorin, Antonis Sigalas. De plus, PETA a renouvelé son appel au Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, lui demandant de mettre fin officiellement à toutes les promenades touristiques à dos d’âne et de mule sur l’île. "La souffrance des ânes et des mules à Santorin n’a pas du tout diminué, et les coupables doivent être tenus responsables", a déclaré Mimi Bekhechi, vice-présidente de l'association. "Il n’y a pas d’excuses pour utiliser les animaux comme des 'taxis', il est temps d’interdire ces tours cruels et archaïques", a-t-elle ajouté.
PETA avait déjà publié des témoignages d’observateurs rendant compte de la souffrance de ces ânes et ces mules. Mais de nouvelles séquences vidéo (voir ci-dessous), prises au cours de l’été 2022, montrent une fois de plus les mauvais traitements infligés sur l’île de Santorin. On y voit notamment des animaux avec de douloureuses plaies et abrasions abdominales causées par des selles mal ajustées et usées, ou par des sangles de fortune faites de tuyaux en plastique.
De son côté, l’expert équin Maximilian Pick a examiné ces images et a confirmé les mauvaises conditions de vie des ânes et des mules : "Non seulement les animaux présentent de nombreuses plaies cutanées, en partie non traitées, mais les tissus cicatriciels que l’on trouve sur la peau de la tête, au niveau de la sangle et sur les pattes sont la preuve de blessures qui n’ont pas été soignées. Les selles et les brides sont inadaptées à l’équitation et au transport des touristes. Il est cruel de laisser les animaux debout sous un soleil de plomb sans leur fournir d’eau ou de nourriture. Les animaux sont généralement surchargés lorsqu’ils transportent des touristes (parfois deux cavaliers sur un animal) sur les marches raides", a-t-il détaillé.
Aucune des mesures actuelles prises par le gouvernement n'est assez contrôlée ou appliquée, et les infractions sont rarement punies, déplore encore l'association.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info