Les pompiers et les garde-côtes grecs ont repris lundi des opérations jugées "difficiles" en vue de retrouver d'éventuels survivants à bord du ferry italien en feu au large de Corfou.Dix passagers manquent à l'appel après la découverte d'un premier mort la veille.
Une épaisse fumée noire s'échappe toujours de l'Euroferry Olympia de la compagnie italienne Grimaldi, plus de 72 heures après le début du sinistre à bord du navire d'où 281 personnes ont été secourues. Ce lundi, les pompiers et les garde-côtes grecs ont repris les opérations pour retrouver d'éventuels survivants à bord du bateau, en feu depuis vendredi, au large de Corfou. Dix passagers manquent encore à l'appel : sept Bulgares, deux Grecs et un Turc, selon les autorités.
Quarante-deux sauveteurs et deux hélicoptères participent, ce lundi, aux opérations d'extinction du feu et de recherche des disparus, aidés de remorqueurs et de bateaux des garde-côtes, selon une porte-parole des pompiers. "C'est une opération très difficile", a-t-elle déclaré, pointant d'importantes fumées et "la pression thermique considérable". La dégradation des conditions météorologiques rend également le sauvetage d'autant plus difficile.
À la télévision publique grecque ERT, le coordinateur des secours, Dimitris Kontogiannis, a déclaré que les températures à bord du ferry fumant "sont supérieures à 400 degrés Celsius à certains endroits."
Première victime retrouvée dans les cales du bateau
La plupart des passagers de l'Euroffery Olympia avaient été immédiatement secourus dès le départ du feu vendredi, deux heures après le départ du navire du port grec Igoumenitsa, au large des côtes de Corfou. En route pour Brindisi, en Italie, le cargo avait embarqué 290 personnes - 239 passagers et 51 membres d'équipage - à son bord. Jusqu'ici, 279 personnes figurant sur le manifeste ont été secourues, ainsi que deux migrants clandestins afghans, laissant craindre que d'autres passagers aient pu embarquer sans être recensés.
Dimanche, alors qu'un routier bélarusse de 21 ans a été retrouvé en vie, une première victime décédée a été recensée : il s'agit d'un routier grec de 58 ans, retrouvé dans un camion carbonisé dans les cales du bateau.
Selon plusieurs témoignages, de nombreux routiers préféraient dormir dans leurs camions pendant la traversée de nuit entre la Grèce et l'Italie, en raison de conditions inadaptées dans les cabines, rapporte le syndicat grec des chauffeurs-routiers. "Nous avons beaucoup de plaintes sur les conditions de vie des routiers" à bord des ferries, a déclaré son président Akis Dermatis sur la télévision publique ERT. "Ils le disent depuis des années, ils ne peuvent pas tous être fous ou menteurs."
"Les cabines sont comme des écuries", a ajouté Vana Bekiari, épouse de l'un des camionneurs grecs disparus, aux journalistes se trouvant sur le port de Corfou alors qu'elle attendait des nouvelles sur l'opération de sauvetage.
De son côté, la compagnie italienne rejette ces accusations, assurant que ses bateaux, leurs cabines et leurs espaces publics sont "régulièrement désinfectés" et que personne n'est autorisé dans les garages pendant la traversée. Conformément à la législation internationale, le ferry, construit en 1995, avait passé avec succès une visite de contrôle le 16 février, a précisé le groupe italien. Avec "77 cabines (308 lits) et 409 sièges, le bateau peut facilement accueillir les 239 passagers pour un voyage de neuf heures", selon un communiqué de Grimaldi, publié dimanche.
Le précédent incendie sur un ferry dans cette partie de la Méditerranée remonte à décembre 2014 sur le Norman Atlantic, un navire italien, parti de Patras, en Grèce, vers Ancône, en Italie. Il avait fait 13 morts dont neuf passagers.
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