CRISE MIGRATOIRE - Lors d'une conférence de presse ce vendredi, le ministre de l'Intérieur allemand a annoncé que les 400 enfants non accompagnés évacués de l'île grecque de Lesbos après l'incendie du camp de Moria seraient pris en charge. La France en accueillera entre 100 et 150.
La solidarité s'organise. Le ministre allemand de l'Intérieur Horst Seehofer a annoncé ce vendredi que quelque 400 migrants mineurs non accompagnés évacués de l'île grecque de Lesbos après l'incendie gigantesque du camp de réfugiés de Moria, seraient pris en charge par dix pays de l'Union européenne, dont la France. "Nos contacts avec les pays membres de l'Union européenne ont conduit à ce que 10 pays membres participent au transfert" de ces mineurs, a-t-il affirmé à Berlin.
Il a également précisé que l'Allemagne et la France prendraient chacune en charge 100 à 150 de ces enfants. Ces mineurs ont déjà été transférés en Grèce continentale après l'incendie qui a ravagé le camp insalubre et surpeuplé, et laissé les plus de 12.000 personnes qui y vivaient dans le plus grand dénuement. "Nous sommes en discussion avec d'autres pays" de l'Union européenne, a précisé le ministre allemand lors d'une conférence de presse à laquelle participait également le commissaire européen aux Migrations, Margaritis Schinas, par vidéo depuis Athènes.
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Nous avons besoin d'une solidarité dans la politique migratoire.
Margaritis Schinas, commissaire européen aux Migrations.
Dans le sillage de la France et de l'Allemagne, les Pays-Bas ont proposé jeudi de prendre en charge une centaine de migrants, pour moitié mineurs. "Moria est un rappel sévère à tous les membres de ce que nous avons besoin de changer en Europe. Nous avons besoin d'une solidarité dans la politique migratoire", a jugé M. Schinas, qui devait ensuite s'entretenir avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.
Le drame de Moria a relancé le débat sur l'accueil des demandeurs d'asile en Europe, au sujet duquel les pays de l'UE se déchirent. La Commission européenne doit présenter à la fin du mois une proposition très attendue, et plusieurs fois repoussée, d'un nouveau Pacte sur la migration et l'asile.