Grèce : largement réélu, Tsipras annonce la formation d'un gouvernement de coalition

Publié le 20 septembre 2015 à 20h01
Grèce : largement réélu, Tsipras annonce la formation d'un gouvernement de coalition

ELECTIONS - Le Premier ministre sortant, Alexis Tsipras, a remporté dimanche soir l'élection législative organisée en Grèce. En l'absence de majorité absolue, il s'est allié au parti de droite souverainiste ANEL pour former un gouvernement.

Il a réussi son pari. Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a remporté dimanche soir les élections législatives de son pays, au terme d'une campagne électorale haletante. Alors que les sondages des dernières semaines le donnaient au coude à coude avec le leader de l'opposition, Vangelis Meïmarakis, les projections après dépouillement de la moitié des bulletins il bénéficiait dimanche soir une avance confortable de plus de sept points.

Dans les élections législatives grecques, rassembler le plus de voix revêt une importance d'autant plus grande que la première formation reçoit un "bonus" de 50 sièges à l'assemblée, sur un total de 300. Meïmarakis, à la tête du parti conservateur Nouvelle Démocratie, a reconnu publiquement sa défaite dès 20 heures, adressant ses félicitations au Premier ministre sortant. Ce dernier n'a pas non plus tardé à réagir sur Twitter, déclarant qu'après cette victoire "s'ouvre la voie du travail et des luttes".

Le bon score de dimanche soir ne doit toutefois pas cacher la désillusion grandissante des Grecs vis à vis de leurs dirigeants. Alors que 63 % des électeurs s'étaient rendus aux urnes lors des législatives de janvier dernier, les estimations de dimanche soir faisaient ressortir une participation tout juste supérieure à 55 %. Le choix laissé aux votants, entre un parti de droite favorable à l'austérité budgétaire et un parti d'extrême gauche n'ayant pas réussi à en protéger les citoyens, n'a probablement pas incité les Grecs à prendre part à l'élection.

Vers un gouvernement de coalition

La victoire d'Alexis Tsipras et de sa formation, le parti d'extrême gauche Syriza, reste toutefois conditionnée à la formation d'un gouvernement. Pour reprendre la tête du pays, le Premier ministre doit en effet être réélu à l'issue d'un vote des députés. Or le score obtenu dimanche soir ne lui permettra pas en effet de gouverner tout seul. Les projections lui donnent environ 145 sièges à l'Assemblée, alors qu'il en faut au minimum 151 pour avoir la majorité absolue. Dimanche soir, il a annoncé s'être allié au petit parti indépendantiste ANEL, dont les idées sont assez proches des siennes, pour former un gouvernement de coalition.

Pour Hollande, un "succès" pour Syriza et pour l'Europe

François Hollande, de son côté, a salué dimanche soir "un succès important pour Syriza et Tsipras" aux élections en Grèce , y voyant aussi un "succès" pour l'Europe et "un message important pour la gauche européenne". "La Grèce va connaître une période de stabilité avec une majorité solide et avec des dirigeants, notamment Alexis Tsipras qui a courageusement défendu ses positions et notamment l'accord conclu au Conseil européen le 13 juillet", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse depuis le Maroc. Le Président Français a par ailleurs assuré qu'il se rendrait à Athènes "sans doute dans les prochaines semaines".

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La rédaction de TF1info

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