Depuis le 24 février, début de l'invasion russe, plusieurs villes ukrainiennes ont été entièrement détruites.Fin mars, le coût de la reconstruction était estimé à 500 milliards de dollars.Sur place, les habitants n'attendent pas la fin du conflit pour entamer la reconstruction.
La guerre n'a pas seulement coûté la vie à des milliers d'Ukrainiens, elle a aussi tout détruit sur son passage : routes, gares, aéroports, écoles, hôpitaux, immeubles. À Kharkiv, Marioupol ou encore Borodianka, le visage des villes a été défiguré. Tout y est à reconstruire. Pourtant, les habitants, aidés par les entreprises qui ont maintenu leurs activités, n'ont pas attendu la fin du conflit pour commencer à envisager l'après-guerre. C'est le cas à Irpin, situé dans l'oblast de Kiev, où une route a déjà été construite à côté du pont détruit deux mois plus tôt pour ralentir l'avancée des troupes russes vers la capitale ukrainienne. "Les travaux ont duré cinq jours et ont été exécutés 24 heures sur 24", a déclaré Kyrylo Timochenko, chef adjoint du bureau du président ukrainien.
Les travaux de reconstruction dans les zones libérées autour de Kyiv avancent à une vitesse incroyable. Au niveau du pont d'Irpin, détruit par l'armée ukrainienne fin février pour empêcher l'avancée des Russes, une route asphaltée a déjà été reconstruite pour permettre le passage pic.twitter.com/04tSw9Y1hJ — Claire Cambier (@Claire_Cambier) April 29, 2022
D'autres reconstructions ont par ailleurs débuté dans sept régions d'Ukraine, où les hostilités ont totalement ou partiellement cessé. Partout dans le pays, des travailleurs communaux, des résidents locaux et des volontaires s'activent pour nettoyer les rues, les voitures et les équipements endommagés.
À Borodyanka, située à 50 kilomètres à l'ouest de Kyiv, les dégâts sont extrêmement importants. Près de 40% des bâtiments ont été détruits, selon France 2. Pourtant, les habitants s'organisent pour remettre en place les réseaux de communication et commencer la destruction des immeubles qui risquent de s'écrouler. Mais ces travaux demandent du temps, car le manque de matériels et de main-d'œuvre se font sentir à cause de la guerre : actuellement, 50% des entreprises basées en Ukraine auraient mis la clé sous la porte tandis que l'autre moitié tourne au ralenti.
De son côté, le chef adjoint du cabinet du président a affirmé que plusieurs infrastructures essentielles étaient en cours de restauration dans les régions libérées des troupes russes. Approvisionnement en gaz, en électricité, en eau et assainissement, communication mobile, station-service... Tout est mis en œuvre pour que les habitants reprennent une vie normale le plus rapidement possible. "Il y a déjà de la lumière dans les maisons des habitants des deux districts de Trostyanets et du village de Lyudzha. À Okhtyrka, les bâtiments résidentiels sont raccordés à l'approvisionnement en eau", affirmait Kyrylo Timochenko, le 12 avril.
Des pertes colossales
Selon les estimations de Ioulia Sviridenko, la ministre de l’Économie ukrainienne, l’impact direct des destructions depuis le début de l’invasion russe représente 564,9 milliards de dollars. Les plus grosses pertes se font notamment au niveau des grandes infrastructures. Ce serait près de dix millions de mètres carrés de logements, 200.000 voitures et 8000 kilomètres de routes qui auraient été détruites ou endommagées. Sans compter les aéroports et les gares.
Mais qui va financer la reconstruction ? Dans une interview accordée le 3 avril à Forbes, le ministre de la Justice ukrainien, Denis Malyuska, a expliqué que "l’objectif est de couvrir toutes les pertes au détriment des fonds russes et non des subventions internationales ou du budget ukrainien". Des situations similaires se sont déjà produites en Afghanistan et en Iran. Dans le cas de l'Afghanistan, les États-Unis ont gelé les réserves du gouvernement, les ont transférées sur un autre compte et les ont envoyées pour aider le peuple afghan.
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