La France a annoncé dimanche le coup d'envoi d'une opération d’évacuation rapide du personnel diplomatique et de ses ressortissants présents au Soudan.C'est "une opération d’une extrême complexité" qui a débuté, reconnaissent des sources diplomatiques et militaires auprès de TF1info.Sur LCI, Anthony Couzian-Marchand, cet ex-gendarme du GIGN qui dirige une société de sécurité privée, explique les difficultés auxquelles font face ceux qui cherchent à fuir une situation de plus en plus tendue.
Comme les États-Unis ou encore le Royaume-Uni, la France a lancé à son tour l’évacuation de son personnel diplomatique et de ses ressortissants actuellement présents au Soudan. Une mission risquée, dans un contexte de plus en plus tendu. Depuis dimanche, c'est "une opération d’une extrême complexité" qui a débuté, reconnaissent des sources diplomatiques et militaires auprès de TF1info, rappelant qu'elle nécessite une coopération militaro-diplomatique étroite "depuis une semaine".
Les autorités françaises doivent en effet extraire plus de 250 ressortissants français, mais également des ressortissants de pays alliés, dont des Allemands, des Anglais, des Suisses, des Belges ou encore des ressortissants du Niger et du Maroc.
Une situation volatile, tendue, et pas seulement dans le centre Khartoum
Anthony Couzian-Marchand
"L’opération est un peu compliquée", abonde sur LCI Anthony Couzian-Marchand, dont la société, Gallice International, spécialisée en conseil en sécurité, participe à des évacuations de personnels de la capitale soudanaise, en complément des autorités françaises.
Si les forces armées soudanaises, tout comme les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), contre qui elles se battent, ont "apporté des garanties de sécurité" permettant cette opération, "la trêve est partiellement respectée", explique l'ancien gendarme du GIGN. "Il reste des escarmouches, et certaines sont assez tendues, dans Khartoum. Hier (samedi, ndlr), il y a eu des moments de tensions forts, (…) notre société a été témoin de coups de feu tirés sur des personnes qui tentaient soit de rallier des ambassades, soit qui tentaient de rallier la ville de Khartoum", explique l'expert.
Une centaine de personnes déjà évacuées par la France
"On est sur une situation volatile, tendue, et pas seulement dans le centre de Khartoum. Dans d’autres zones périphériques de la capitale, et d’autres villes du Soudan, comme Port-Soudan", avance l’ex-militaire, soulignant la difficulté de mettre en place les voies d'évacuation sûres.
Dans un communiqué diffusé dimanche matin, les FSR ont d'ailleurs fait état d’un accrochage durant l’évacuation du convoi des Français qui a dû faire demi-tour. Le Quai d’Orsay ne souhaite pas commenter cette information. Un premier avion, avec à son bord une centaine de personnes, a pu quitter Khartoum et doit atterrir à Djibouti ce dimanche en fin d'après-midi, font savoir nos sources diplomatiques et militaires. Les vols français doivent continuer lundi matin.
D'ici là, les ressortissants français qui n'ont pas pu encore être évacués, sont appelés à se confiner. Certains peinent à se faire géolocaliser en raison notamment de la destruction des réseaux de communication.
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