Guerre en Ukraine : accusée d'avoir attaqué une centrale nucléaire, la Russie dénonce un "mensonge"

Benoit Leroy avec AFP
Publié le 4 mars 2022 à 23h14, mis à jour le 5 mars 2022 à 9h34

Source : JT 20h WE

Dans la nuit de jeudi à vendredi, la plus grande centrale nucléaire d'Ukraine, à Zaporijia, a été la cible d'une attaque armée.
Pointé du doigt par la communauté internationale, Moscou nie toute responsabilité.

Moscou campe sur ses positions. Mise au ban de la communauté internationale, la Russie aurait mené une attaque visant la centrale nucléaire de Zaporojie dans le nord de l'Ukraine ce vendredi tôt dans la journée. Et ce, alors que la guerre en Ukraine redouble d'intensité et de violence après huit jours de combats. Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies s'est tenue quelques heures plus tard à New York vendredi. À ce sujet, le représentant russe Vassily Nebenzia a rejeté les accusations en bloc. 

Pour l'ambassadeur de la Russie devant l'ONU, il ne s'agirait que "d'une campagne de mensonges" instiguée par les Ukrainiens et les Occidentaux. Pour Vassily Nebenzia, seule l'Ukraine serait responsable de l'incendie qui s'est déclaré dans l'un des bâtiments de la centrale nucléaire. 

Celui-ci va même plus loin en soutenant que si des combats se déroulent près de la centrale, ils n'impliquent des "armes légères". Aucun bombardement donc, toujours d'après lui. Il a affirmé que la sécurité du site nucléaire était assurée, demandant aux Occidentaux de "se calmer". Des affirmations qui vont totalement à l'encontre des informations divulguées par les services de renseignements du monde entier. Selon le président ukrainien, les frappes de l'artillerie russe seraient responsables du début d'incendie.

Êtes-vous en contact avec votre capitale ? Cessez de proférer des mensonges
Représentant ukrainien auprès du conseil de sécurité de l'ONU

Comme depuis le début de la crise russo-ukrainienne, les échanges avec le représentant du gouvernement de Kiev Sergiy Kyslytsya ont été tendues. Celui-ci réclamant à son homologue russe de "cesser de proférer des mensonges" devant le Conseil de sécurité. Et de poursuivre, "êtes-vous en contact avec votre capitale ?", lui a-t-il demandé. 

De son côté, le président russe Vladimir Poutine ne s'est pas exprimé spécifiquement sur le sujet. Néanmoins, il a nié le bombardement de Kiev et de grandes villes ukrainiennes par les forces armées de son pays, qualifiant ces accusations de "grossières fabrications de propagande". Bien que, depuis le début de l'offensive, de nombreuses images attestent d'une origine russe des bombardements. 


Benoit Leroy avec AFP

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