Ukraine : Amnesty International assure avoir découvert des preuves de crimes de guerre

Benoit Leroy
Publié le 7 mai 2022 à 15h25
JT Perso
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Source : JT 20h WE

Amnesty International explique avoir mené une enquête de terrain en Ukraine, fin avril.
Les experts envoyés sur place ont récolté une quarantaine de témoignage.
L'ONG dévoile, également, les unités russes qui seraient impliquées dans les massacres de civils.

"Il est essentiel que toutes les personnes responsables, notamment celles haut placées dans la chaîne de commandement, soient traduites en justice". Plus d'un mois après la découverte d'une scène de massacre dans les rues de Boutcha, au nord de Kiev, l'ONG Amnesty International dénoncent plusieurs dizaines d'exécutions sommaires de civils et des "frappes aériennes illégales à Borodianka", dans un rapport publié vendredi 6 mai.

Pour la première fois, un travail de recherche documente les massacres découverts par le monde occidental dans plusieurs localités ukrainiennes. En plus du cas de Boutcha, Amnesty International a envoyé une équipe d'enquêteurs dans les rues de Borodianka, à l'ouest de Kiev. Début mars, une série de frappes russes ont détruit huit immeubles résidentiels. Selon l'ONG, ces frappes "aveugles et disproportionnées" ont causé la mort de 40 civils. 

Selon les investigations menées par l'organisation internationale, aucune "ne se trouvait dans les bâtiments qui ont été frappés ou à proximité de ceux-ci". Or, selon les lois internationales, mener une attaque sur des biens civils est considéré comme un crime de guerre. Sur les photos diffusées par l'ONG, les huit bâtiments touchés par des missiles se trouvent pourtant assez éloignés d'une base de la défense territoriale ukrainienne, plus à l'est.

Des preuves de l'implication russe dans le massacre de Boutcha

Selon le rapport publié par Amnesty International, les chercheurs envoyés sur place se sont rendus à Boutcha, théâtre d'un massacre massif de civils découvert en avril. Ceux-ci affirment avoir retrouvé sur les lieux plusieurs balles et cartouches. Le rapport assure que certaines munitions "ne peuvent être utilisées qu’avec des armes spécialisées employées par certaines unités d’élite russes". Notamment celles déployées à Boutcha, durant cette période.

Dans le même temps, les experts envoyés par l'ONG expliquent avoir consulté plusieurs documents militaires russes détaillant les unités mobilisées à Boutcha. Ceux-ci contiennent surtout des dossiers d'enrôlement et de formation précisant les régiments présents dans la ville. Le rapport intitulé "He's not coming back" ("il ne reviendra pas", en anglais) détaille aussi les tortures subies par certains civils avant leur exécution. "Certaines victimes ont eu les mains attachées dans le dos et d’autres présentaient des marques de torture", explique-t-on.

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Sans le nommer, Amnesty International engage la responsabilité du président russe Vladimir Poutine. "En vertu du principe de la responsabilité de la hiérarchie, les supérieurs hiérarchiques, notamment (...) les chefs d’État, qui savaient ou avaient des raisons de savoir que leurs forces commettaient des crimes de guerre et qui n’ont pas pris de mesures pour les empêcher ou sanctionner les responsables, doivent aussi être considérés comme pénalement responsables". L'organisation internationale basée à Londres appelle, enfin, à l'organisation de procès.


Benoit Leroy

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