Beaucoup d'Ukrainiens se réfugient en Allemagne, et notamment à Berlin.Mais l'Office pour les réfugiés affirme arriver à un seuil critique de sa capacité d'hébergement.Pour pallier à ça, un camp de fortune, composé de conteneurs, a été installé à Tempelhof, l'aéroport désaffecté de la capitale.
En raison du conflit avec la Russie, de nombreux Ukrainiens continuent de fuir leur pays. Ils se tournent souvent vers l'Allemagne et surtout vers Berlin en raison de la proximité géographique. Seulement, la capitale arrive à un seuil critique de sa capacité d'hébergement des demandeurs d'asile, et notamment des réfugiés ukrainiens.
L'Office pour les réfugiés estime à 3000 le nombre de places manquantes pour faire face à l'afflux d'arrivées. "Nous avons environ 25.000 personnes qui sont actuellement hébergées dans nos centres d'accueil dans tout Berlin, aussi bien des Ukrainiens que des demandeurs d'asile du monde entier, et nous n'avons plus que quelques centaines de places libres", explique Sascha Langenbach, le porte-parole de l'Office pour les réfugiés de Berlin.
Pour pallier le manque, plus de 400 personnes sont actuellement hébergées dans un village de conteneurs situés à Tempelhof, l'aéroport désaffecté de Berlin. Les logements privés sont devenus rares en raison du nombre grandissant de réfugiés ukrainiens, pour lesquels il a fallu trouver une autre solution de logement temporaire.
Des familles et des enfants
Dans ce village un peu particulier vît Roman Kovel âgé 28 ans. Il a été victime d'une attaque d'artillerie à Lyssytschansk en Ukraine, et a dû être amputé des deux jambes. Originaire de Lviv, le jeune homme a pris la direction de l'Allemagne dans l'espoir d'obtenir rapidement une prothèse. Mais cela prend du temps. Sa femme Svitlana aide son mari au quotidien. Elle a par exemple rassemblé des plaques de bois pour lui permettre l'accès à leur logement en chaise roulante.
Pour ne pas déranger les voisins, elle monte et démonte la rampe à chaque fois. "Les soins médicaux sont corrects. Le seul problème, c'est l'attente. Mais c'est normal. Ici, il y a des lois - pas comme chez nous", explique Svitlana. "Nous sommes simplement habitués à d'autres lois et à d'autres procédures, à des rendez-vous médicaux plus rapides, à un traitement plus rapide. Ici, c'est de meilleure qualité, mais ça prend plus de temps."
Quelque conteneurs plus loin habitent Albina Kirsan, enceinte de quatre mois, et son mari Yassin Chamrokhi. Ils ont quitté tous les deux Marioupol en mars dernier pour venir se réfugier à Berlin. Pour le moment, ils voient leur avenir ici. "Nous allons avoir un bébé ici, nous avons l'intention de rester ici. Nous aimons beaucoup Berlin et nous avons déjà reçu beaucoup d'aides. Il y a une belle mentalité ici et les gens sont très sympas", explique Albina.
Le couple souhaite donner un prénom allemand à leur fils, peut-être Adam ou Leo. En raison de la grossesse d'Albina, le couple s'est vu promettre 450 euros supplémentaires de la part des autorités allemandes. Ils devraient également recevoir une poussette gratuitement.
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