Guerre en Ukraine : pour éviter la Russie, le plus long vol du monde va parcourir près de 17.000 km

Y.R.
Publié le 30 mars 2022 à 8h44, mis à jour le 30 mars 2022 à 10h44
Un vol de la compagnie Cathay Pacific atterrit à Hong Kong, le 11 août 2021. Illustration.
Un vol de la compagnie Cathay Pacific atterrit à Hong Kong, le 11 août 2021. Illustration. - Source : ISAAC LAWRENCE / AFP

Cathay Pacific va assurer le vol commercial le plus long au monde entre New York et Hong Kong.
La compagnie hongkongaise survolera l'Atlantique plutôt que l'Arctique pour se tenir à l'écart de la Russie.
Ce n'est pas la première déviation du genre actée depuis le début de l'invasion russe en Ukraine.

Ce sera bientôt le plus long vol de passagers du monde jamais effectué. Cathay Pacific prévoit de rediriger son New York-Hong Kong pour éviter l'espace aérien russe. Au lieu d'emprunter une route conventionnelle, en passant par le Groenland, la Russie, la Mongolie puis la Chine, la nouvelle trajectoire de vol déroutera les avions de la compagnie hongkongaise sur une voie plus au Sud, au-dessus de l'océan Atlantique, du Royaume-Uni, du sud de l'Europe et de l'Asie centrale. 

Ce nouveau plan de vol sera "juste en dessous des 9000 miles nautiques", soit 16.668 kilomètres, parcourus en quelque 17 heures, a précisé, mardi 29 mars, Cathay Pacific dans une note que l'AFP et Bloomberg ont pu consulter. Cette liaison au départ de l'aéroport international John F. Kennedy sera ainsi plus longue en distance, mais non en durée, que celle de Singapore Airlines qui couvre les 15.343 kilomètres séparant Hong Kong et New York en 18 heures. 

Des plans de vol chamboulés par la guerre en Ukraine

La transporteur hongkongais a refusé de s'exprimer sur les raisons qui l'ont poussée à dérouter de ses vols reliant la Big Apple à la cité-État asiatique. Cathay Pacific, qui a déjà survolé la Russie par le passé, n'est que la dernière de ses consœurs à voir ses itinéraires perturbés en raison de la guerre en Ukraine et de l'évitement de l'espace aérien russe. À titre d'exemple, la liaison Tokyo-Londres, effectuée par la compagnie nippone Japan Airlines, nécessite maintenant jusqu'à quatre heures et demie de plus qu'auparavant et transite par l'espace aérien américain près de l'Alaska avant de prendre une route polaire vers le Royaume-Uni.

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Cathay Pacific cherche actuellement un permis pour exploiter ce vol. "Nous avons toujours des itinéraires d'urgence en cas d'événements ou de scénarios potentiels dans le monde de l'aviation", a expliqué une porte-parole. L'option transatlantique est plus favorable que l'itinéraire transpacifique habituel en raison de "forts vents arrière saisonniers à cette période de l'année". Par ailleurs, ce nouvel itinéraire prolongé éliminerait la nécessité d'une escale, rendant le vol plus rentable et plus compétitif.

Avant la pandémie, qui a considérablement réduit le trafic aérien, à cause des mesures sanitaires draconiennes et du manque de passagers, la compagnie hongkongaise effectuait jusqu'à trois allers-retours quotidiens entre Hong Kong et New York. 


Y.R.

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