Guerre en Ukraine : la contre-offensive ukrainienne se fait attendre

Frappes russes à Dnipro et Kiev, bombardements à Belgorod... Le point sur la situation aujourd'hui en Ukraine

par M.L (avec AFP)
Publié le 27 mai 2023 à 8h24
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Source : TF1 Info

L'Ukraine a essuyé une nouvelle vague de frappes russes vendredi, touchant notamment une clinique à Dnipro où deux personnes sont mortes.
De son côté, Moscou a fait état de bombardements sur son sol.
Retour sur les faits marquants des dernières 24 heures du conflit.

Nouvelles frappes russes en Ukraine, une clinique touchée. L'Ukraine a de nouveau été visée vendredi par des salves de missiles russes, avec notamment une clinique touchée à Dnipro où au moins deux personnes ont été tuées et 30 blessées, dont deux enfants, a indiqué le gouverneur Serguiï Lyssak. "Nous n'avons toujours aucun contact avec trois personnes qui ont pu se trouver là-bas", a-t-il ajouté, précisant que sa région a été "massivement attaquée" pendant la nuit "avec des missiles et des drones". Une frappe dénoncée par le président Volodymyr Zelensky comme un "crime contre l'humanité".

La municipalité de Kiev a elle aussi fait état dans la nuit d'une 13e attaque aérienne russe sur la capitale depuis début mai, ajoutant que "toutes les cibles ennemies (...) ont été détectées et détruites". Sur l'ensemble du territoire, l'état-major ukrainien a relevé 55 attaques aériennes russes. L'armée de Moscou a confirmé avoir mené des frappes nocturnes sur l'Ukraine, assurant avoir visé des "sites de stockage de munitions" et avoir "touché tous les sites désignés".

Bombardements en Russie. Moscou a fait état pour la cinquième journée consécutive de bombardements ukrainiens sur la région russe frontalière de Belgorod, qui a subi des dizaines de tirs d'artillerie lors des dernières 24 heures selon le gouverneur Viatcheslav Gladkov, ainsi qu'une frappe de drones à Krasnodar, à 200 km de la Crimée. Ces tirs ont entraîné des dégâts matériels, avec plusieurs bâtiments endommagés, mais sans faire de victimes.

Kiev et ses alliés bloquent les pourparlers de paix, selon Moscou

"Sérieux obstacles" à la paix. À Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov a évoqué le conflit en cours avec l'envoyé spécial chinois Li Hui, qui s'était rendu le mois dernier à Kiev. Il a affirmé que la Russie souhaitait "une résolution politico-diplomatique du conflit" mais que "l'Ukraine et ses soutiens occidentaux mettaient de sérieux obstacles à la reprise des pourparlers de paix", selon la diplomatie russe. Un message similaire a été transmis par le président russe Vladimir Poutine lors d'un entretien téléphonique avec son homologue brésilien Lula vendredi : il "a confirmé que la partie russe était ouverte au dialogue politique et diplomatique, lequel est toujours entravé par Kiev et ses soutiens occidentaux", a indiqué le Kremlin.

Nord Stream : l'Ukraine derrière le sabotage ? De nouvelles pistes dans l'enquête sur le sabotage des deux gazoducs Nord Stream reliant la Russie à l'Allemagne en septembre 2022 mènent à l'Ukraine, affirme vendredi l’hebdomadaire allemand Der Spiegel. Les investigations policières au sujet de ces quatre énormes fuites de gaz en mer Baltique, précédées d'explosions sous-marines, se concentrent notamment sur un voilier, l'"Andromède", susceptible d'avoir servi au transport des explosifs utilisés pour le sabotage. Les métadonnées d'un mail envoyé lors de la location du voilier mèneraient à l'Ukraine, assure notamment le journal. Près de six mois après les explosions, la responsabilité de l'attaque reste un mystère.

L'Ukraine au programme d'un futur sommet de l'Otan. Le sommet de l'Otan qui doit se tenir en juillet à Vilnius sera consacré "surtout" au soutien concret à l'Ukraine, a déclaré vendredi le chancelier allemand Olaf Scholz. Répondant à une question sur l'éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'Otan, qui sera à l'agenda du sommet, il a déclaré "qu'il s'agira à Vilnius avant tout d'organiser un soutien concret à l'Ukraine dans cette situation". La possibilité de l'adhésion de Kiev divise au sein de l'Alliance atlantique. "Personne n'est en mesure de vous dire exactement quelle sera la décision finale au sommet de Vilnius sur cette question", avait déclaré mercredi son secrétaire général Jens Stoltenberg.

L'Ukraine entre à l'OMS, Moscou irrité

L'Ukraine entre à l'OMS, au grand dam de Moscou. La Russie a essuyé un revers vendredi en échouant à bloquer l'entrée de l'Ukraine, pour trois ans, au sein du Conseil exécutif de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Son voisin ukrainien a été élu, aux côtés de neuf autres pays, par une large majorité, lors de la 76e session qui se déroule actuellement à Genève. "Une défaite retentissante pour la Russie", s'est réjouie l'ambassadrice d'Ukraine auprès de l'ONU à Genève, Yevheniia Filipenko. "La santé ne doit pas être politisée", s'est félicitée la France. En revanche, le représentant de la Russie, a indiqué regretter "profondément le fait que l'Assemblée ait voté pour un pays qui ne fera que politiser davantage le travail du Comité exécutif".

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Sanctions japonaises. Tokyo a déclaré vendredi avoir imposé des sanctions supplémentaires envers la Russie, conformément à l'engagement des pays du G7 lors de leur sommet à Hiroshima en fin de semaine dernière. Parmi elles, le gel d'actifs de 17 ressortissants et 78 organisations russes, ainsi que l'interdiction d'exporter des biens et services vers 80 entités russes, a annoncé le porte-parole du gouvernement Hirokazu Matsuno. 

Lula refuse de se rendre en Russie. Le président brésilien a décliné vendredi une invitation à se rendre à Saint-Pétersbourg, au cours d'un entretien téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine. Mais il a affirmé sur Twitter avoir "redit" au dirigeant russe "que le Brésil, tout comme l'Inde, l'Indonésie et la Chine, était disposé à dialoguer avec les deux parties prenantes au conflit en vue de parvenir à la paix". Contrairement à plusieurs puissances occidentales, le Brésil n'a jamais imposé de sanctions financières à la Russie ni accepté de fournir des munitions à Kiev, et tente de se positionner en médiateur.


M.L (avec AFP)

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