"C'est un criminel de guerre", a déclaré le président américain vis-à-vis de son homologue russe, ce mercredi.C'est la première fois qu'un responsable américain qualifié Vladimir Poutine de "criminel de guerre".Le Kremlin a ensuite qualifié ces propos d'"inacceptables et impardonnables".
Washington répète à l'envi qu'aucune troupe américaine ou de l'Otan ne foulera le sol ukrainien dans le cadre de l'invasion russe, qui dure depuis le 24 février. Pour autant, Joe Biden a qualifié Vladimir Poutine de "criminel de guerre", ce mercredi 16 mars. "C'est un criminel de guerre", a-t-il déclaré, sans plus de précisions, à une journaliste qui l'interrogeait alors qu'il quittait un événement consacré à la lutte contre les violences conjugales à la Maison Blanche.
"Le président parlait avec son cœur et à partir de ce que vous avez vu à la télévision, c'est-à-dire les actions barbares d'un dictateur brutal", a ensuite commenté sa porte-parole, Jen Psaki. Elle a précisé qu'une "procédure juridique (était) toujours en cours au département d'État" concernant une qualification légale de "crimes de guerre" commis par la Russie en Ukraine.
Et Moscou de réagir dans la foulée : "Nous considérons comme inacceptable et impardonnable une telle rhétorique du chef de l'État, dont les bombes ont tué des centaines de milliers de personnes dans le monde entier", a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, cité par les agences TASS et Ria Novosti.
Une qualification inédite dans la bouche d'un responsable américain
Aucun responsable américain n'avait jusqu'ici utilisé publiquement les termes "criminel de guerre" ou "crimes de guerre", au contraire d'autres États ou organisations internationales. Le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, avait par exemple qualifié la semaine dernière de "crime de guerre odieux" le bombardement russe d'un établissement abritant une maternité et un hôpital pédiatrique à Marioupol, qui a fait trois morts, dont une fillette, et 17 blessés.
"Ce que nous avons déjà vu de la part du régime de Vladimir Poutine concernant l'utilisation des munitions larguées sur des civils innocents, cela constitue déjà à mon avis un crime de guerre", avait, pour sa part, déclaré le Premier ministre britannique, Boris Johnson, le 2 mars dernier.
Par ailleurs, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), qui enquête sur des allégations de crimes de guerre en Ukraine, s'est rendu dans le pays et s'est entretenu par visioconférence avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a fait savoir mercredi l'institution.
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TF1 Info