L'armée russe tenterait de raccorder la centrale nucléaire de Zaporijia à la Crimée

A Lo.
Publié le 10 août 2022 à 10h24, mis à jour le 19 août 2022 à 17h01

Source : Les MATINS LCI

L'opérateur nucléaire ukrainien a alerté sur les tentatives, de la part de l'armée russe, de raccorder la centrale de Zaporijia à la Crimée, annexée par Moscou en 2014.
Selon son président, cette opération nécessite d'endommager des lignes électriques.
Cela serait "un mode de travail extrêmement dangereux", a-t-il encore prévenu.

La centrale nucléaire de Zaporijia continue d'être au centre des inquiétudes. Après avoir subi des frappes ce weekend sans que ni la Russie, ni l'Ukraine n'en reconnaissent la responsabilité, les deux camps s'accusant mutuellement de vouloir provoquer un incident nucléaire, un nouveau risque a été soulevé par Petro Kolin, président de l'opérateur nucléaire ukrainien, Energoatem.

La nouvelle crainte d'un incident nucléaire

Dans une interview à la télévision, il a annoncé que les militaires russes qui occupent le site depuis le début de leur invasion de l'Ukraine, prépareraient son raccordement aux réseaux électriques de la Crimée, presqu'île annexée par Moscou en 2014. Cette opération ne serait cependant pas sans danger. 

"Pour ce faire, il faut d'abord endommager les lignes électriques de la centrale reliées au système énergétique ukrainien. Du 7 au 9 août, les Russes ont déjà endommagé trois lignes électriques. En ce moment, la centrale fonctionne avec une seule ligne de production, ce qui est un mode de travail extrêmement dangereux", a-t-il alerté. "Lorsque la dernière ligne de production sera débranchée, la centrale sera alimentée par des groupes électrogènes fonctionnant au diesel. Tout dépendra alors de leur fiabilité et des stocks de carburant", a aussi prévenu Petro Kotin.

La centrale nucléaire de Zaporijia se trouve près de la ville d'Energodar, située dans le Sud, non loin de la Crimée. Considérée comme étant la plus grande d'Europe, elle possède six des 15 réacteurs ukrainiens et est capables d'alimenter quatre millions de foyers. À la suite des frappes qui avaient visé la centrale dans la nuit de vendredi à samedi, l'Agence internationale de l'énergie atomique avait jugé, samedi, "de plus en plus alarmantes" les informations en provenance de Zaporijia, dont l'un des réacteurs avait dû être arrêté.


A Lo.

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