Les autorités ukrainiennes s'attendent à une attaque russe d'ampleur dans les prochaines semaines.Celle-ci pourrait intervenir autour du 24 février, date anniversaire de l'invasion ordonnée par Vladimir Poutine.Pour y faire face, Kiev demande à ses alliés occidentaux d'augmenter leur aide militaire.
En manque d'hommes et de munitions, l’armée ukrainienne peine de plus en plus à repousser les coups de boutoir de l’armée russe. Le week-end dernier, le président Volodymyr Zelensky a reconnu que la situation se "compliquait" sur le front, notamment à Bakhmout, cette ville de l'est que ses troupes défendent depuis l'été.
Les forces russes, épaulées par les paramilitaires du groupe Wagner et renforcées par des centaines de milliers de civils mobilisés depuis septembre, sont repassées à l'offensive depuis janvier, en particulier dans le Donbass. "Actuellement, les combats évoluent avec succès dans les zones" de Bakhmout et Vougledar, s’est félicité Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense, dans un communiqué publié ce mardi.
"Ils se préparent à une offensive à grande échelle"
Redoutant un nouvel assaut d’envergure, les autorités ukrainiennes réclament des armements plus modernes et plus précis à ses alliés occidentaux, de manière à compenser son déficit. Et le plus vite possible… Les observateurs s'accordent à prédire que la Russie prépare une offensive majeure à la fin de l'hiver où au début du printemps, avec comme objectif minimum de conquérir tout le Donbass, qu'elle ne contrôle que partiellement. Selon Kiev, cet assaut pourrait intervenir aux alentours du 24 février, date anniversaire de l'"opération spéciale" ordonnée par Vladimir Poutine. D’où les demandes répétées des autorités ukrainiennes pour que l’Occident augmente et accélère son aide militaire.
Face aux réclamations de Kiev et après avoir longtemps tergiversé de peur de provoquer une escalade, Américains et Européens ont récemment décidé d'envoyer des dizaines de chars lourds. Leur nombre reste cependant en deçà des attentes ukrainiennes, les Occidentaux continuant notamment de refuser de livrer des avions de combat. Les États-Unis ont en revanche promis des armements dotés d'une portée allant jusqu'à 150 km, que Kiev réclamait pour pouvoir frapper loin derrière le front les dépôts de munitions et les lignes d'approvisionnements russes. Le calendrier de livraison reste toutefois flou.
Pourtant, selon les autorités ukrainiennes, le temps presse. Les forces russes stockent des munitions et constituent des réserves de troupe en vue d’une offensive, a déclaré lundi le chef de l'administration militaire de la région de Lougansk, Serhiy Hayday, lors d’une allocution télévisée. "Ils apportent des munitions, mais ils n'en gaspillent pas autant qu'avant (…) Cela signifie qu'ils économisent la charge de munitions parce qu'ils se préparent à une offensive à grande échelle."
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TF1 Info