Guerre en Ukraine : les couloirs humanitaires au cœur de nouvelles négociations avec la Russie

par La rédaction de TF1info | Reportage J. Devambez, J. Lacroix-Nahmias, P. Lormant
Publié le 7 mars 2022 à 15h33

Source : JT 13h Semaine

Au douzième jour de l’offensive russe en Ukraine, les bombardements se poursuivent.
Moscou a proposé l’instauration de couloirs humanitaires à Kiev, Kharkiv, Marioupol et Soumy.
Mais la Russie accuse l'Ukraine d'empêcher l’évacuation des civils.

Les bureaux des autorités locales de Kharkiv ont été ravagés par les flammes dimanche soir. Mais les lieux de pouvoir ne sont pas les seuls à être ciblés. Des immeubles résidentiels sont également bombardés. Des centaines de milliers d’habitants y vivent toujours.

Dimanche soir, les Russes ont continué de ravager systématiquement Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine. La bataille se joue dans les airs. L’après-midi, déjà, le centre-ville était en ruine. Les habitants sont coincés dans les abris. Impossible de sortir acheter de la nourriture en sécurité. L’université de la ville et le gymnase ont également été pris pour cible.

"Utiliser les masses de civils comme une arme de guerre"
Pierre Servant, consultant pour TF1-LCI sur les questions de défense

Dès ce lundi matin, l'armée russe a promis un cessez-le-feu et l’ouverture de six corridors humanitaires depuis quatre villes : Kharkiv, Kiev, Marioupol et Soumy. Mais quatre d’entre eux conduiraient les réfugiés ukrainiens vers la Biélorussie et la Russie. Une façon d’empêcher que ces routes soient utilisées dans l’autre sens pour rapporter du matériel humanitaire et des armes depuis l’Occident. De son côté, le représentant russe dans les pourparlers entre Moscou et Kiev a accusé l'Ukraine d'empêcher l'évacuation de civils des villes en proie aux combats. 

"La Croix rouge des Européens souhaite faire rentrer des vivres, des médicaments, des secours de différents types à double sens mais ce n'est pas du tout la posture des Russes", analyse le spécialiste des questions de défense Pierre Servant, consultant pour TF1-LCI. "La posture des Russes consiste à utiliser les masses de civils comme une arme de guerre", précise-t-il.

Le Kremlin pourrait être tenté d’utiliser ces centaines de milliers de réfugiés comme arme de communication. C’est ce que craint le gouvernement ukrainien.


La rédaction de TF1info | Reportage J. Devambez, J. Lacroix-Nahmias, P. Lormant

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