Marioupol : une femme et son bébé sont morts peu après le bombardement de la maternité

Publié le 14 mars 2022 à 10h06

Source : TF1 Info

Sa photographie avait fait le tour du monde, lors du bombardement de l'hôpital pédiatrique de Marioupol, le 9 mars dernier.
La jeune femme, enceinte, était évacuée de la maternité au milieu des décombres.
Ni elle, ni son bébé, n'auraient finalement survécu.

La photographie, de l'agence américaine Associated Press, avait fait le tour du monde, symbolisant l'horreur de ce bombardement russe sur un hôpital pour enfants et sa maternité, dans la ville portuaire assiégée de Marioupol. On y voit une femme enceinte, évacuée sur une civière de fortune par des soldats et des secouristes, au milieu des décombres des bâtiments, comme le montre la photo relayée sur Twitter par l'agence de presse Associated press.

Si l'on savait que le bombardement avait fait directement trois morts, dont une fillette, on ignorait le sort de cette jeune femme évacuée alors qu'elle était manifestement en train d'accoucher. Transférée dans un autre hôpital, elle y avait été immédiatement opérée. Le chirurgien a raconté avoir accouché l'enfant par césarienne, mais celui-ci ne montrait pas de signe de vie. Trente minutes de tentatives de réanimation sur la mère n'ont pas non plus donné de résultats. Les médecins n'auraient même pas eu le temps de connaître le nom de la jeune femme, dans le chaos de cette journée terrible, avant que sa famille ne vienne récupérer son corps et celui de son enfant.

Plus de 2100 civils auraient été tués à Marioupol depuis le premier jour de l'offensive déclenchée le 24 février dernier. La ville portuaire, située sur la mer d'Azov, est un enjeu stratégique majeur, pour fournir un accès maritime aux troupes russes et opérer la jonction avec les contingents du Donbass. Privée d'eau, d'électricité, et de l'essentiel de ses moyens de communications, la ville subit un pilonnage quotidien par l'aviation russe. Les tentatives successives pour établir un couloir humanitaire ont toutes échoué.


Frédéric SENNEVILLE

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