Guerre en Ukraine : le conflit s'enlise

Pour Lavrov, l'Occident cherche à anéantir la Russie en aidant l'Ukraine

par M.L (avec AFP)
Publié le 2 février 2023 à 13h41
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Source : TF1 Info

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a accusé les Occidentaux de soutenir l'Ukraine pour mettre fin à "la question russe".
Il a notamment ciblé la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, actuellement en visite à Kiev.
Depuis un an, le Kremlin essaye de présenter le geurre en Ukraine comme l'équivalent du combat de l'URSS contre le nazisme.

En venant en appui à Kiev, les alliés du gouvernement ukrainien cherchent à anéantir la Russie, accuse ce jeudi Moscou. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a profité de l'occasion d'un entretien accordé à la télévision russe pour se lancer dans une diatribe, accusant les Occidentaux et en particulier les Européens de vouloir mettre fin à "la question russe", pointant du doigt la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en visite à Kiev ce jeudi. 

Cette dernière "a déclaré que le résultat de la guerre doit être la défaite de la Russie, et une défaite telle qu'elle ne se relève pas pendant des décennies", a-t-il assuré. "N'est-ce pas du racisme, du nazisme et une tentative de résoudre la question russe ?", a-t-il assené, faisant écho à "la solution finale de la question juive", un euphémisme utilisé par les nazis pour désigner la Shoah, le génocide qu'ils ont orchestré contre les juifs. 

"Cesser d'exister en tant que puissance"

Le chef de la diplomatie russe a martelé qu'il considère les déclarations des soutiens occidentaux de l'Ukraine "comme une tentative de résoudre définitivement la question russe". Selon lui, les Occidentaux n'utilisent "pas de chambres à gaz" mais ils font tout "pour que la Russie cesse d'exister en tant que puissance"

Ursula von der Leyen a entamé jeudi une visite à Kiev, qui courra jusqu'à vendredi, à l'occasion d'une réunion de la Commission avec le gouvernement ukrainien, dont elle a assuré de tout le soutien de l'Europe, et un sommet consacré à la candidature de l'Ukraine à l'adhésion aux 27. "Nous sommes là ensemble pour montrer que l'UE se tient fermement aux côtés de l'Ukraine", a-t-elle écrit sur Twitter.

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Le président russe Vladimir Poutine a le premier accusé l'Ukraine de nazisme pour justifier son offensive militaire il y a près d'un an. Depuis, la Russie affirme vouloir "dénazifier" son voisin, inscrivant son offensive dans l'héritage de la victoire soviétique sur les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. Le chef du Kremlin doit d'ailleurs prendre la tête jeudi de cérémonies en grande pompe marquant le 80e anniversaire de la victoire soviétique à la bataille de Stalingrad le 2 février 1943.

En outre, Sergueï Lavrov a de nouveau souligné que le soutien militaire occidental à l'Ukraine constituait une "escalade", notamment en cas de livraison potentielle d'armements de plus longue portée.


M.L (avec AFP)

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