Médecin-anesthésiste, Anna s'est engagée dans les rangs des volontaires ukrainiens.Elle vient en aide aux civils qui fuient la guerre.Les équipes de TF1 ont pu la suivre pendant qu'elle se consacrait aux opérations d'évacuations à Kiev.
Si les hommes ont eu l'obligation de rester en Ukraine pour combattre face aux Russes, les femmes n'ont pas disparu pour autant, loin de là. Parfois près de la ligne de front, elles ont un rôle essentiel entre le ravitaillement des combattants et le secours aux civils. C'est notamment le cas d'Anna, médecin-anesthésiste, qui consacre désormais tout son temps aux opérations d'évacuation des environs de Kiev.
Engagée pour son pays, Anna n'en reste pas moins une maman qui veut protéger sa famille. "J'ai mis mes enfants en sécurité chez mes parents et je suis revenue aussitôt ici, pour m'inscrire dans les rangs des volontaires", explique-t-elle à TF1. Constamment appelée aux quatre coins de la banlieue de la capitale, elle tente par tous les moyens de sauver les vies de ces civils touchés directement ou indirectement par les affrontements russo-ukrainiens.
Des interventions à chaque fois difficiles. Parmi les dernières en date, la perte de connaissance d'un homme âgé, épuisé par sa fuite. Devant les yeux de sa femme, il s'est évanoui sous un pont à Irpin. En arrêt cardiaque, il ne pourra être réanimé.
#Irpin #Ukraine #Kyiv Mourir sous un pont. Alors que nous filmions le quotidien d'une secouriste ukrainienne, elle tente en vain de réanimer un réfugié épuisé par sa fuite. La femme en mauve est son épouse. Quelle tristesse. pic.twitter.com/EoklsDPwS1 — Benoit Christal (@benchristal) March 12, 2022
Des scènes déchirantes qui se reproduisent chaque jour
Malgré ses efforts, la jeune médecin est contrainte de se rendre à l'évidence. "On n'a pas pu le sauver, il était trop tard." Anna doit ensuite annoncer la mauvaise nouvelle à l'épouse de la victime. Une scène déchirante après laquelle la jeune femme doit pourtant se remettre immédiatement en action, répondant à de nouveaux appels à l'aide.
C'est ce genre de drames qui se reproduit chaque jour, depuis le début du mois de mars pour la médecin-anesthésiste. Et ce, alors que les forces russes se rapprochent inexorablement de la capitale.