VIDÉO - Ukraine : après Boutcha ou Marioupol, de nouvelles exactions russes à Izioum ?

Publié le 16 septembre 2022 à 14h50, mis à jour le 16 septembre 2022 à 15h50
JT Perso
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Source : TF1 Info

La ville d'Izioum a été reprise aux forces russes le 11 septembre dernier.
Le président ukrainien a annoncé qu'une "fosse commune" y avait été découverte.
La libération de la région s'accompagnera-t-elle de la découverte de nouvelles exactions, comme lors du repli russe du nord de Kiev ?

Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU a annoncé envoyer "sous peu" une équipe à Izioum - ville récemment reprise aux forces russes dans la région de Kharkiv - pour vérifier les allégations des autorités ukrainiennes évoquant la découverte de centaines de tombes, et des exécutions. Le président ukrainien avait parlé, la veille, d'une "fosse commune", sans donner plus de détails. 

Un site où ont été inhumés des centaines de corps a été localisé dans une forêt de la ville, libérée de l'occupation russe le 11 septembre. Selon Kiev, certaines des sépultures pourraient renfermer plusieurs dépouilles, et une fosse commune contenant les corps d'au moins 17 soldats ukrainiens a également été découverte.

Les officiels ukrainiens oscillent, dans leurs déclarations en anglais, entre les expressions "mass grave" et "mass burial". La première se traduit habituellement en français par "fosse commune", mais la seconde pourrait désigner aussi un "site d'enterrement collectif". Cela semble être le cas des quelque 450 tombes, apparemment individuelles et surmontées d'une croix, découvertes dans cette forêt d'Izioum.

Selon ce qu'a indiqué à Sky News Sergui Bolvinov, un responsable de la police régionale, les personnes enterrées dans ces tombes ont été pour certaines exécutées par balles, ou tuées par des tirs d’artillerie, par des explosions de mines, ou par des bombardements. De nombreux autres corps n’auraient pas été identifiés, et la cause de leur mort n'aurait pas non plus été déterminée. Cette première découverte, en attendant l'examen des cimetières de la ville, que les autorités n'ont pas encore pu visiter, rappelle douloureusement les séries d'exactions apparues au fur et à mesure de la reprise de contrôle de la région de Kiev, en avril dernier, après le retrait des forces russes. 

Boutcha, ville-martyre

La ville de Boutcha, une banlieue au nord de Kiev, où des centaines de cadavres de civils avaient été retrouvés gisant à même les rues, est devenue le symbole du martyre des populations ukrainiennes dans les zones occupées. La Cour pénale internationale (CPI) a ouvert une enquête, et envoyé ses inspecteurs sur place, pour établir l'ampleur des exactions russes, leurs circonstances, et identifier leurs auteurs. D'autres localités, comme la ville voisine de Borodianka, allaient réserver leur lot de découvertes macabres aux troupes ukrainiennes qui reprenaient le contrôle de la région.

À Marioupol, ce sont des fosses communes géantes qui avaient été localisées par satellite en bordure de la ville. Cette cité portuaire sur la mer d'Azov avait été assiégée durant des mois, avant de finalement tomber aux mains de Moscou. À l'inverse de Boutcha ou d'Izioum, Marioupol est toujours aux mains des forces russes, ce qui rend presque impossible une enquête indépendante. Amnesty International a toutefois réussi à documenter l'attaque du théâtre de Marioupol en mars dernier, que l'ONG qualifie de "crime de guerre", tandis que la CPI a ouvert une enquête sur le bombardement d'un hôpital comprenant une maternité, le même mois et dans la même ville.

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"Boutcha, Marioupol, et maintenant, malheureusement, Izioum…". C'est ainsi que le président ukrainien a commenté la découverte d'un site d'enterrement collectif dans cette ville qu'il avait visité la veille, dans la foulée de sa libération. La nature exacte de ces sépultures reste à déterminer, et elles peuvent aussi relever d'enterrements à la va-vite dans une ville assiégée pendant des semaines, puis occupée durant cinq mois. L'enquête qui va débuter devra permettre identifier les corps et de déterminer les causes de leur mort.

Mais d'autres possibles exactions russes sont signalées en plusieurs points de la même région de Kharkiv, au fur et à mesure de leur reprise par les forces ukrainiennes. Le chef de la police nationale ukrainienne vient ainsi de dénoncer l'existence "d'au moins dix salles de torture", dans des localités récemment reconquises.


Frédéric SENNEVILLE

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