Au moins 10 civils ont été tués suite à des bombardements russes dans plusieurs régions de l'Ukraine, ont rapporté les autorités de Kiev.Dans la soirée, elles ont également encouragé les habitants de Kherson à quitter la ville.Le point sur la situation, en ce 395e jour de conflit.
Les bombardements russes qui ont frappé plusieurs régions ukrainiennes ce vendredi 24 mars ont fait une dizaine de victimes parmi les civils, a rapporté le cabinet de la présidence ukrainienne, dont deux dans la ville de Bilopillia, située dans l'oblast de Soumy, dans le nord du pays. Vingt personnes ont également été blessées suite à ces frappes de longue portée.
Des frappes meurtrières
Évacuations conseillées. Face à ces frappes répétées, les autorités locales ont notamment encouragé la population de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, à quitter la ville et ses alentours. "En raison des attaques constantes, il est presque impossible d’y assurer un approvisionnement stable en chaleur et en eau. La meilleure option pour se protéger et protéger ses proches est d’évacuer vers des lieux plus sûrs", recommande les autorités sur Telegram.
Selon un décompte du gouverneur de la ville, Oleksandr Prokudin, la Russie a attaqué ce territoire contrôlé par l’Ukraine 74 fois en vingt-quatre heures, à coups d'obus d’artillerie lourde et de lance-roquettes. Le parquet général rapportait vendredi matin la mort d'une femme suite à des tirs d'artillerie dans le village de Bilozerka, dans la région de Kherson. Quatre autres civils ont également été blessés et des maisons, lignes électriques et gazoducs ont été endommagés par ce bombardement.
Des exécutions sommaires ?
Inquiétudes. Dans un rapport, l'ONU a accusé les forces russes et ukrainiennes d'avoir commis des exécutions sommaires de prisonniers de guerre. "Nous sommes profondément préoccupés par l'exécution sommaire de 25 prisonniers de guerre et personnes hors de combat russes" ainsi que par celle de "15 prisonniers de guerre ukrainiens", a déclaré à Kiev Matilda Bogner, cheffe de la mission de surveillance des droits de l'homme des Nations unies en Ukraine.
Selon elle, l'ONU a documenté les exécutions de Russes par les forces armées ukrainiennes, "souvent" perpétrées "immédiatement après la capture sur le champ de bataille". En ce qui concerne les exécutions de 15 prisonniers de guerre ukrainiens "peu après leur capture par les forces armées russes", onze d'entre elles ont été perpétrées par le groupe paramilitaire russe Wagner, a encore indiqué la responsable.
"Des représailles". Le rapport dénonce également les mauvais traitements, voir les tortures, subies par les prisonniers dans les deux camps. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères a dénoncé de son côté toute tentative "de mettre sur un même plan la victime et l'agresseur", jugeant "inacceptable d'imputer une responsabilité à la victime d'une agression".
Pas d'armes, pour le moment. Joe Biden a affirmé depuis Ottawa que la Chine "n'avait pas livré" à ce stade d'armes à la Russie, en dépit de craintes exprimées à ce sujet par les Occidentaux. "Cela fait maintenant trois mois que j'entends dire que la Chine va fournir des armes importantes à la Russie... Cela ne veut pas dire qu'ils ne le feront pas, mais ils ne l'ont pas encore fait", a dit le président américain lors d'un déplacement chez son voisin canadien. "Je ne prends pas la Chine à la légère. Je ne prends pas la Russie à la légère", a-t-il ajouté, estimant par ailleurs que les informations faisant part de leur rapprochement avaient probablement été "exagérées".
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