Échange de prisonniers, rencontre sino-russe... Le point sur la situation en Ukraine

par A.B.
Publié le 17 avril 2023 à 7h52

Source : JT 13h WE

À l'occasion de la Pâques orthodoxe, le chef de cabinet de Volodymyr Zelensky a annoncé la libération de 130 prisonniers de guerre ukrainiens.
Dans le même temps, le ministre chinois de la Défense a rencontré Vladimir Poutine.
Les faits marquants de ces dernières 24 heures de la guerre en Ukraine.

Alors que les combats se poursuivent dans l'est de l'Ukraine et notamment autour de la localité de Bakhmout, ce dimanche 16 avril marquait, pour les Ukrainiens et les Russes, la Pâques orthodoxe. À cette occasion, un nouvel échange de prisonniers entre les deux pays a permis la libération de 130 soldats de Kiev. En parallèle, alors que Vladimir Poutine a pris part aux célébrations de la fête religieuse dans une cathédrale de Moscou, il a également rencontré le ministre chinois de la Défense.

"Grand échange de Pâques"

Échange de prisonniers. Selon le chef de cabinet de Volodymyr Zelensky, 130 prisonniers de guerre ukrainiens ont été libérés dans le cadre d'un "grand échange de Pâques", alors que la Pâque orthodoxe était célébrée dimanche. "L'échange s'est déroulé en plusieurs étapes au cours des derniers jours", a indiqué Andriy Yermak, selon des propos rapportés par le Guardian, précisant que le nombre de Russes concernés n'était pas connu. Lundi dernier, Kiev et Moscou avaient déjà annoncé avoir procédé à un échange de prisonniers de guerre, une centaine de chaque côté.

Le rôle de l'Église orthodoxe. En parallèle, le président russe Vladimir Poutine a salué dimanche, à l'occasion de la Pâque orthodoxe, le rôle "consolidant" de l'Église pour la société et la jeunesse, alors que le patriarche russe Kirill a soutenu son offensive en Ukraine. La fête de Pâques est la célébration la plus importante du calendrier orthodoxe tant en Russie qu'en Ukraine. Par le passé, le patriarche russe, Kirill, a justifié l'offensive en Ukraine en assurant que les peuples russes et ukrainiens étaient des frères qui avaient été séparés de force, notamment par l'Occident.

Gains territoriaux à Bakhmout ? L'armée russe a revendiqué des gains territoriaux à la périphérie nord et sud de Bakhmout dimanche, épicentre des combats depuis des mois et où les forces de Moscou ont lentement progressé jusqu'à en contrôler la majeure partie. "Les unités d'assaut de Wagner ont progressé avec succès, capturant deux blocs à la périphérie nord et sud de la ville", a indiqué le ministère russe de la Défense sur Telegram, faisant état des "combats les plus violents" du front.

Les liens "très forts" entre la Chine et la Russie

"Nouvelle ère". Le ministre chinois de la Défense, Li Shangfu, a salué dimanche des liens "forts" avec Moscou lors d'une rencontre avec le président russe, Vladimir Poutine, au Kremlin. "Nous avons des liens très forts, qui dépassent les alliances militaro-politiques de l'époque de la Guerre froide" et sont "très stables", a-t-il dit lors de cette rencontre retransmise à la télévision russe, selon leur traduction. Il a ajouté que les relations entre la Russie et la Chine étaient "déjà entrées dans une nouvelle ère". Li Shangfu a par ailleurs transmis à Vladimir Poutine les "salutations cordiales" du président chinois, Xi Jinping, a indiqué le ministère chinois de la Défense dans un communiqué publié lundi.

Les accusations de Lula. Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a indiqué dimanche avoir discuté avec la Chine et les Émirats arabes unis d'une médiation conjointe dans la guerre entre la Russie et l'Ukraine, accusant les États-Unis et l'Europe de prolonger le conflit. Lula s'exprimait au cours d'une conférence de presse à Abou Dhabi au terme de visites officielles aux Émirats et en Chine, souhaitant que ces deux pays et d'autres rejoignent un "G20 politique" pour tenter de mettre fin à la guerre déclenchée par l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022. La guerre a été provoquée par "des décisions prises par deux pays", a jugé le président brésilien. 

Réunion du G7. Les pays du G7 se sont retrouvés dimanche à Karuizawa, au Japon. Les chefs de la diplomatique de l'Allemagne, du Canada, des États-Unis, de la France, de l'Italie, du Japon et du Royaume-Uni doivent discuter des pressions de la Chine sur Taïwan ainsi que du conflit en Ukraine. "La communauté internationale est à présent à un tournant historique", a plaidé le ministre japonais de la Défense, Yoshimasa Hayashi, en soulignant que le G7 entendait "rejeter catégoriquement toute tentative unilatérale de changer le statu quo par la force", en Ukraine ou ailleurs.


A.B.

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