L'Ukraine a partagé, mercredi 1er mars, sa fierté d'avoir résisté à l'hiver, malgré les intenses bombardements russes contre les infrastructures énergétiques.En Inde, le G20 va tenter d'apporter une réponse commune à cette "sale guerre".Les faits marquants de ces dernières 24 heures.
"L'Ukraine a vaincu la terreur hivernale." Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, s'est félicité, mercredi 1er mars, que l'Ukraine ait "survécu à l'hiver le plus difficile de son histoire", marqué par des bombardements massifs russes qui avaient plongé des millions de personnes dans le noir. "Il faisait froid et sombre, mais nous étions incassables", a-t-il lancé sur Facebook, un peu plus d'un an après le lancement de l'invasion russe. "Nos partenaires se sont tenus à nos côtés en nous apportant leur aide. L'UE a également gagné, et contrairement aux moqueries de Moscou, elle n'a pas gelé sans le gaz russe", visé par des sanctions. "Le chemin est encore long jusqu'à la victoire finale. Mais nous savons déjà comment gagner", a-t-il dit.
Une attaque "massive" de drones repoussée en Crimée. Au lendemain d'une offensive de drones visant, pour la première fois, la région de Moscou, l'armée russe a annoncé avoir abattu dix appareils ukrainiens lors d'une tentative d'attaque "massive" en Crimée annexée. "Une tentative d'attaque massive de drones par le régime de Kiev sur les installations de la péninsule de Crimée a été déjouée", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Selon le ministère, six drones d'attaque ukrainiens ont été abattus par la défense antiaérienne russe et quatre autres ont été désactivés par des moyens électroniques.
L'étau se resserre autour de Bakhmout. Trois des quatre routes qui permettent d'approvisionner la ville de Bakhmout, symbole de la lutte pour le contrôle du Donbass, ont été coupées, ont constaté mercredi des journalistes de l'AFP. Le porte-parole du commandement oriental de l'armée ukrainienne, Serguiï Tcherevaty, a cependant démenti qu'un retrait ukrainien de soit en cours. Cela "dépendra de la situation opérationnelle", a-t-il insisté. "Jusqu'à présent, une telle décision n'a pas été prise."
Zaporijia à nouveau ciblée. Dans la nuit de mercredi à jeudi, un missile s'est abattu sur la ville de Zaporijia, dans le sud-est de l'Ukraine, une région régulièrement touchée par les frappes russes. Deux personnes ont péri, selon le secrétaire municipal de la ville Anatoly Kurtev, qui précise sur Telegram que des civils sont toujours piégés sous les décombres d'un immeuble.
Paris dénonce une "sale guerre"
Le G20 va s'opposer à la Russie, espère Washington. Les États-Unis pensent que les ministres des Affaires étrangères du G20, réunis à partir de jeudi 2 mars en Inde, condamneront l'invasion russe de l'Ukraine. "Je pense que nous allons y voir un langage reflétant la majorité, sinon l'écrasante majorité du G20, qui continue de s'opposer à la guerre de la Russie" en Ukraine, a annoncé un haut responsable accompagnant le secrétaire d'État américain Antony Blinken à New Delhi. Le chef de la diplomatie américaine n'envisage de rencontrer ni son homologue chinois, Qin Gang, ni son équivalent russe, Sergueï Lavrov.
"La gouvernance mondiale a échoué." Dans son discours d'ouverture du G20, le Premier ministre indien Narendra Modi a convié le groupe à surmonter ses divisions à propos de l'Ukraine, soulignant l'échec des institutions multilatérales à relever les défis urgents auxquels le monde fait face. "L'expérience de ces dernières années - crise financière, changement climatique, pandémie, terrorisme et guerre - montre clairement que la gouvernance mondiale a échoué", a-t-il déploré.
La France somme le G20 à "répondre clairement" à cette "sale guerre". Depuis New Delhi, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a appelé le G20 à "répondre clairement", comme à Bali l'an dernier, à la guerre menée par la Russie, en montrant un "sens des 'responsabilités communes' et non pas une fragmentation, une opposition systématique". Selon elle, il s'agit d'une "sale guerre qui plus est, menée en violant toutes les lois de la guerre et de la simple humanité."
Le patron de Wagner "criminel de guerre"
Minsk soutient le "plan de paix" de Pékin. Allié de Vladimir Poutine, le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, a affirmé soutenir pleinement les propositions chinoises, dévoilées la semaine passée, en vue d'un règlement du conflit en Ukraine. "La Biélorussie milite activement pour des propositions de paix et soutient totalement votre initiative pour la sécurité internationale", a-t-il indiqué, cité par son service de presse, lors de sa visite en Chine. Au cours de discussions avec le dirigeant chinois Xi Jinping, il a rappelé l'intérêt d'"éviter une confrontation mondiale qui n'aura pas de gagnants".
Pékin appelle à "abandonner toute mentalité de Guerre froide". Accusée par les États-Unis d'envisager la fourniture d'armes à la Russie, la Chine a démenti fermement avoir de telles intentions, conviant toutefois les Occidentaux à prendre en compte les craintes russes face à l'Otan. "Il faut continuer à pousser avec détermination pour un règlement politique, abandonner toute mentalité de Guerre froide, respecter les préoccupations légitimes de sécurité de tous les pays et construire une architecture de sécurité européenne équilibrée, efficace et durable", a déclaré Xi Jinping à son homologue bélarusse, Alexandre Loukachenko, selon l'agence officielle Chine nouvelle. "Certains pays devraient cesser de politiser et d'instrumentaliser l'économie mondiale et devraient faire des choses propices à un cessez-le-feu, à l'arrêt de la guerre et à une résolution pacifique de la crise."
Evguéni Prigojine est "un criminel de guerre". Le ministre américain de la Justice, Merrick Garland, a qualifié de "criminel de guerre" le patron du groupe paramilitaire russe Wagner. "Je pense que l'on a plus que les éléments nécessaires pour justifier mon sentiment", a-t-il affirmé. Cette milice "est responsable d'attaques contre les Ukrainiens dans le Donbass, notamment en utilisant des prisonniers de camps russes comme chair à canon. (...) Ce qu'ils font est inimaginable et nous devons faire tout notre possible pour les en empêcher", a-t-il assuré, en promettant d'aider la justice ukrainienne à enquêter sur ces crimes. Une enquête pour "crimes de guerre" a été récemment ouverte par le procureur général d'Ukraine, Andriï Kostine.
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