Le Nobel de la paix au Biélorusse Ales Bialiatski, à l'ONG russe Memorial et au CCL ukrainien

Publié le 7 octobre 2022 à 11h14, mis à jour le 7 octobre 2022 à 12h19

Source : TF1 Info

Le prix Nobel de la paix a été attribué notamment au Biélorusse Ales Bialiatski, ce vendredi.
Le militant politique est connu pour son travail à la tête de la principale organisation de défense des droits de l'homme en Biélorussie.
L'ONG russe Memorial et le Centre pour les libertés civiles ukrainien sont également récompensés.

Un triple prix Nobel de la paix. Le comité a récompensé vendredi un trio de représentants des sociétés civiles en Europe de l'Est : le militant biélorusse Ales Beliatski, l'ONG russe Memorial et le Centre ukrainien pour les libertés civiles. Un prix hautement symbolique en pleine guerre en Ukraine.

"Le comité Nobel norvégien souhaite honorer trois champions remarquables des droits humains, de la démocratie et de la coexistence pacifique dans les trois pays voisins Biélorussie, Russie et Ukraine", a déclaré sa présidente Berit Reiss-Andersen. Les trois lauréats "démontrent l'importance de la société civile pour la paix et la démocratie", explique le comité Nobel. Ils sont récompensés pour avoir "depuis de nombreuses années promu le droit de critiquer le pouvoir et protégé les droits fondamentaux des citoyens".

Notre message est d'exhorter les autorités en Biélorussie à libérer M. Beliatski
Le comité Nobel

"Le prix est une reconnaissance importante pour tous les Biélorusses combattant pour la liberté et la démocratie", a estimé vendredi la cheffe de l'opposition Svetlana Tikhanovskaïa sur Twitter. L'épouse du lauréat Natalia Pintchouk a dit à l'AFP être "submergée par l'émotion", saluant "la reconnaissance du travail d'Ales, de ses collaborateurs, de son organisation".

Le comité Nobel norvégien a également appelé la Biélorussie à libérer Ales Beliatski, actuellement derrière les barreaux. "Notre message est d'exhorter les autorités en Biélorussie à libérer M. Beliatski et nous espérons que cela se produira et qu'il viendra à Oslo pour recevoir le prix", a dit la présidente du comité Nobel, Berit Reiss-Andersen. "Mais il y a des milliers de prisonniers politiques en Biélorussie et je crains peut-être que mon souhait ne soit pas très réaliste."

Avec ce triple choix, le comité Nobel a, comme attendu par les experts, tenu à marquer le coup face à la guerre en Ukraine qui a plongé l'Europe dans la crise sécuritaire la plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale. Mais les cinq membres du comité Nobel se sont bien gardés de critiquer directement le président russe Vladimir Poutine qui avait lancé l'invasion de son voisin ukrainien le 24 février dernier. 

Interrogée pour savoir s'il s'agissait d'un cadeau empoisonné pour l'homme fort du Kremlin qui fête ce jour même ses 70 ans, Mme Reiss-Andersen a affirmé que ce prix n'était pas dirigé contre Vladimir Poutine mais que son régime "autoritaire", tout comme celui d'Alexandre Loukachenko en Biélorussie, devait cesser de réprimer les militants des droits humains.


La rédaction de TF1info

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