Ukraine : plus de 600 jours de guerre

Moscou accumule les missiles, Kiev voit ses livraisons d'obus ralentir... Le point sur la situation en Ukraine

par Y.R. avec AFP
Publié le 17 novembre 2023 à 8h01

Source : TF1 Info

La Russie est en train d'amasser des missiles, selon Volodymyr Zelensky, afin d'attaquer les infrastructures énergétiques ukrainiennes au cours de l'hiver.
Les approvisionnements de l'Ukraine en obus ont eux baissé dangereusement depuis le début de la guerre Israël-Hamas.
Les faits marquants de ces dernières 24 heures.

La crainte d'un hiver sous les missiles russes. La Russie accumule des missiles pour mener des attaques contre des infrastructures ukrainiennes en hiver. "J'estime qu'ils accumulent (des missiles, ndlr), mais ils n'ont pas beaucoup plus de missiles qu'auparavant. Sinon, ils auraient déjà commencé à bombarder", a affirmé, jeudi 16 novembre, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à un petit groupe de médias, dont l'AFP. L'Ukraine s'attend à une nouvelle campagne de bombardements russes sur son réseau énergétique, comme l'hiver précédent. "Je pense que nous sommes mieux préparés pour l'hiver qu'auparavant", a-t-il estimé. "Mais je ne pense pas que la Russie utilisera moins d'armes. (...) L'hiver sera difficile"

Moins d'obus pour Kiev, conséquence de la guerre Israël-Hamas. Le conflit au Proche-Orient, débuté le 7 octobre après l'attaque sanglante du Hamas en Israël, a eu pour conséquence un ralentissement des livraisons d'obus à l'Ukraine. "Que pensez-vous qu'ils aient commencé à acheter en premier ? Les (obus de) calibre 155. Nos approvisionnements ont diminué", a lancé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. "Ce n'est pas comme si les États-Unis avaient dit : nous ne donnons rien à l'Ukraine. Non ! Nous avons des relations sérieuses, très puissantes", a-t-il assuré. "C'est normal, tout le monde se bat pour survivre. (...) Je ne dis pas que c'est une chose positive, mais c'est la vie et nous devons défendre ce qui est à nous".

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De nouvelles frappes meurtrières sur Kherson. L'Ukraine a fait état de trois morts et une dizaine de blessés dans des bombardements russes sur et près de la ville méridionale de Kherson, capitale de la région éponyme sur les rives du fleuve Dniepr. Les forces ukrainiennes, qui tentent de le franchir, ont pris des positions du côté russe. Les trois personnes ont été tuées séparément dans des frappes ennemies, a indiqué sur Telegram le gouverneur régional, Oleksandre Prokoudine.

Avdiivka sous la pression des troupes russes. L'armée russe a accentué ces derniers jours son assaut sur cette ville de l'est de l'Ukraine. "Ces derniers jours, l'ennemi est devenu plus actif, principalement en direction de (la zone industrielle de la ville), menant des actions offensives à l'aide de véhicules blindés", a affirmé le maire Vitaly Barabach, interrogé à la TV ukrainienne. Selon lui, la situation y "est très tendue" et les Russes "attaquent sur les flancs, depuis le sud, un peu moins depuis le nord", à l'aide de l'infanterie, "presque 24 heures sur 24", tout en "frappant des positions autour de la ville"

"Très dangereux" pour l'Otan "si Poutine gagne"

Le soutien à Kiev, "un intérêt de sécurité nationale" pour l'Otan. Interrogé sur le blocage au Congrès de l'aide américaine à l'Ukraine, certains élus républicains s'opposant à la poursuite du soutien militaire de Washington, le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, a rappelé l'importance pour tous les pays de l'Otan d'appuyer Kiev. Un défaut de ce soutien serait "non seulement une tragédie pour l'Ukraine, si le président (Vladimir) Poutine gagne, mais ce serait aussi très dangereux pour nous", a-t-il souligné lors d'une conférence de presse commune, à l'issue d'un entretien avec le président letton, Edgars Rinkevics. "C'est un intérêt de sécurité nationale pour tous les pays de l'Otan et donc aussi pour les États-Unis, d'empêcher le président Poutine de gagner en Ukraine", a-t-il affirmé, se disant toutefois "confiant" pour la suite.

La Finlande hausse le ton contre Moscou. Helsinki va fermer dans la nuit de vendredi à samedi la moitié de ses points de passage frontaliers avec la Russie, jusqu'au 18 février 2024, sur fond d'accusations de déstabilisation visant le Kremlin. La Finlande, qui partage une frontière de 1340 km avec la Russie, a constaté depuis fin août un afflux de migrants sans visa originaires du Proche-Orient et d'Afrique, selon ses gardes-frontières. "Nous voulons que ce phénomène cesse, nous voulons que l'activité frontalière revienne à la normale", a expliqué le Premier ministre finlandais, Petteri Orpo. "Si la situation s'étend à d'autres points de passage et devient plus difficile, nous prendrons les mesures nécessaires". "Cette évolution négative des événements conduira naturellement à des mesures de rétorsion", a réagi le ministère russe des Affaires étrangères.


Y.R. avec AFP

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