Bakhmout : la ville-forteresse au cœur d'une bataille sanglante

Mystérieux flash dans le ciel de Kiev, combats "intenses" à Bakhmout... Le point sur la situation en Ukraine

par Y.R. avec AFP
Publié le 20 avril 2023 à 8h36

Source : TF1 Info

Une lueur d'origine inconnue, apparue dans le ciel de la capitale ukrainienne, a semé la confusion, mercredi 19 avril, provoquant de nombreuses réactions.
Sur le front, les combats redoublent d'intensité entre les forces ukrainiennes et russes dans la région de Bakhmout.
Les faits marquants de ces dernières 24 heures.

Confusion autour d'un flash dans le ciel de Kiev. Une lueur, observée mercredi 19 avril, a suscité la confusion sur son origine, l'administration de Kiev l'attribuant d'abord à la chute d'un satellite de la Nasa, avant que l'agence spatiale américaine n'affirme que l'objet, de quelque 300 kg, n'était pas encore entré dans l'atmosphère. Par conséquent, l'alerte aérienne a été activée, a souligné le responsable de l'administration militaire de la capitale ukrainienne, Sergiy Popko, tout en précisant que "la défense aérienne n'est pas entrée en action". "Les réseaux sociaux s'amusent en diffusant des memes aux soucoupes volantes, mais s'il vous plaît n'utilisez pas le logo officiel de l'armée de l'air pour faire des memes", a ajouté cette source.

Nouvelle charge contre Vladimir Poutine. À l'occasion des cérémonies du 80e anniversaire du soulèvement du ghetto de Varsovie, où il a "demandé pardon pour les crimes allemands" durant la Seconde Guerre mondiale, le président Frank-Walter Steinmeier s'en est pris à son homologue russe, Vladimir Poutine, coupable d'avoir déclenché la guerre contre l'Ukraine. Selon lui, le chef du Kremlin "a violé le droit international, remis en question les frontières, commis un vol de terres (...), apporte aux habitants de l'Ukraine une souffrance, une violence, une destruction et une mort incommensurables", a-t-il condamné.

Nouvelle aide militaire de Washington

La bataille de Bakhmout fait rage. Sur le front de l'Est, les soldats ukrainiens "résistent à l'assaut de l'ennemi " russe, a affirmé le colonel général Oleksandr Syrskyi, commandant des forces terrestres ukrainiennes, malgré qu'ils soient encerclés. Alors que les combats "intenses" se poursuivent pour la défense de Bakhmout, l'armée ukrainienne infligerait, selon le militaire nommé "héros de l'Ukraine" par Volodymyr Zelensky, des pertes "significatives " aux troupes russes dans la région. En conséquence, Moscou a réduit la présence de ses forces dans la région de Donetsk pour les rediriger sur le champ de bataille.

Washington prépare un nouvel envoi militaire. La porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a confirmé une nouvelle aide militaire à l'Ukraine, sans en donner immédiatement le montant. Ce nouvel envoi se composera en particulier de munitions pour les systèmes d'artillerie utilisés par l'armée ukrainienne, a-t-elle dit lors d'un point presse de routine, en indiquant que le Pentagone allait donner plus de détails. Cette annonce coïncide avec la réception par Kiev des premiers systèmes américains de défense antiaérienne Patriot et des chars de combat légers français AMX-10.

Tensions entre Moscou et Séoul autour des livraisons d'armes. La Russie a fustigé les propos du président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, qui a laissé entendre que Séoul pourrait étendre son soutien à l'Ukraine, à savoir livrer des armes à Kiev, en cas d'"attaque à grande échelle" contre la population civile. "Malheureusement, Séoul a pris une position assez inamicale", a réagi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Le début de livraisons d'armes signifierait indirectement un certain degré d'implication dans ce conflit." Alliée des États-Unis, la Corée du Sud était jusqu'ici opposée à toute livraison d'armes à l'Ukraine. "On a désormais de nouvelles personnes qui souhaitent aider nos ennemis", a tancé l'ex-président russe, Dmitri Medvedev.

L'appel de l'opposant Ilia Iachine rejeté

Un sabotage "empêché" par le FSB en Crimée. Ces derniers mois, alors que plusieurs attaques attribuées à Kiev ont touché des territoires contrôlés par Moscou, les autorités russes ont durci leur législation contre le "terrorisme" ou le "sabotage". Dans ce contexte, le FSB a annoncé l'arrestation d'un citoyen russo-ukrainien, soupçonné d'avoir voulu "saboter" un "site d'infrastructure énergétique" sur la péninsule annexée de Crimée. L'homme né en 1971, accusé de "préparation d'un sabotage" et "détention d'engins explosifs", était en contact "avec un représentant des services spéciaux ukrainiens, qui coordonnait ses activités criminelles". Des chefs d'accusation passibles d'une peine "allant jusqu'à 20 ans de prison ou la perpétuité".

Huit ans et demi de prison contre l'opposant Ilia Iachine. En pleine aggravation de la répression en Russie, une cour d'appel russe a confirmé la peine infligée à Ilia Iachine, qui avait dénoncé, en direct sur YouTube, "le meurtre de civils" à Boutcha. La condamnation prononcée en première instance en décembre "reste inchangée", a indiqué le juge, selon une correspondante de l'AFP au tribunal. Ce dernier, âgé de 39 ans, a été jugé coupable d'avoir diffusé de "fausses informations" sur l'armée russe. "Le sentiment d'avoir une supériorité morale sur les voleurs et les tueurs qui ont pris le pouvoir me donne de la force. Ils savent que je ne les crains pas", a-t-il déclaré lors de l'audience, selon une transcription publiée par son équipe sur Telegram.

Un Ukrainien accusé d'avoir "aidé" la propagande russe. Selon un communiqué du SBU, les services de sécurité ukrainiens, cet homme, dont l'identité n'a pas été révélée, fournissait des informations à l'agence de presse régionale russe pro-Kremlin Bel.ru, qui les utilisait pour préparer de "fausses informations" sur l'invasion de l'Ukraine. Il transmettait à ce média des "informations déformées et inventées", notamment sur la situation à Kiev à la suite des frappes russes contre cette ville, et "soutenait publiquement les actes des occupants russes" sur les réseaux sociaux. Il niait aussi les "crimes" attribués à l'armée russe commis à Boutcha, où des centaines de corps de civils avaient été retrouvés après l'occupation. L'homme a été inculpé de "justification de l'agression russe en Ukraine" et de la "glorification de ses participants". Il risque jusqu'à cinq ans de prison.

Comparution reportée pour Jack Teixeira. Une audience de comparution judiciaire pour le jeune militaire arrêté et inculpé pour avoir diffusé une série de documents confidentiels américains sur la guerre en Ukraine, a été reportée à une date ultérieure. Placé en détention provisoire, Jack Teixeira, 21 ans, a renoncé à son droit à cette comparution préliminaire. Le juge en charge du dossier a accepté une requête de la défense de cette ancienne recrue de la Garde nationale aérienne pour mieux préparer la prochaine audience. Aucune date n'a été fixée mais la défense a demandé un délai de 15 jours.


Y.R. avec AFP

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