Nouvelle alerte à Zaporijia, la piste de l'attaque en Crimée... Le point sur la situation en Ukraine

A Lo.
Publié le 12 août 2022 à 8h26, mis à jour le 19 août 2022 à 17h01

Source : JT 20h Semaine

L'inquiétude est toujours aussi forte à la centrale nucléaire de Zaporijia.
De nouvelles frappes ont été enregistrées sans que la responsabilité russe ou ukrainienne ne soit tranchée.
Les faits marquants de ces dernières 24 heures.

La centrale nucléaire de Zaporijia est toujours au cœur des inquiétudes alors que de nouveaux bombardements ont frappé le site, jeudi 11 août. Comme lors de précédents bombardements, forces russes et ukrainiennes se renvoient la responsabilité et s'accusent mutuellement de vouloir créer un accident nucléaire majeur. Le secrétaire général de l'ONU a mis en garde contre un risque de "catastrophe". Le point sur la situation au 170e jour du conflit armé.

Aucun blessé dans les bombardements à Zaporijia mais la centrale endommagée. Si la responsabilité des nouvelles frappes qui ont touché, jeudi 11 août, la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia, occupée par les forces russes depuis début mars, n'a pas été tranché, les forces russes comme ukrainiennes se sont accordées sur un point : elles n'auraient fait aucun blessé. 

Energoatom, compagnie d'État ukrainienne, a cependant alerté sur le fait que ces frappes ont endommagé "plusieurs capteurs de radiation", tout comme "la station de pompage des eaux usées", s'inquiétant que "la situation s'aggrave". Pour la compagnie, des frappes se sont produites près d'un réacteur et "à proximité directe d'un dépôt de substances radioactives". Face à la crainte d'un accident nucléaire, l'ONU et les États-Unis appellent à la création d'une zone démilitarisée sans que cette proposition n'arrive à se concrétiser pour le moment.

Le flou persiste autour des explosions en Crimée

Un accident ou une attaque en Crimée ? Alors que les autorités ukrainiennes ont ironisé sur "l'accident" russe qui aurait provoqué des explosions importantes en Crimée, des responsables militaires ukrainiens ont confirmé auprès du New York Times et du Washington Post, de manière anonyme, que l'Ukraine était bien à l'origine de ces explosions. Cela voudrait dire que Kiev pourrait avoir obtenu une nouvelle capacité de frappe à longue portée, car la base aérienne touchée se situe bien au-delà de la portée des roquettes avancées que les pays occidentaux reconnaissent avoir envoyées à l'Ukraine jusqu'à présent. 

Cette confirmation n'a pas plu au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui a demandé à ses fonctionnaires de ne plus parler aux journalistes de la stratégie militaire de Kiev contre la Russie, déclarant que de telles remarques étaient "franchement irresponsables". Officiellement, Kiev n'a pas revendiqué l'attaque. De son côté, la Russie avait assuré qu'aucune frappe ou bombardement n'ont visé cette base militaire, et que les déflagrations, qui ont fait au moins un mort et sept blessés, sont dues à l'explosion de munitions destinées à l'aviation.

La journaliste russe Marina Ovsiannikova a été assignée à résidence jusqu'au 9 octobre. Célèbre pour avoir critiqué l'offensive en Ukraine en direct à la télévision, elle a été arrêtée dans le cadre d'une perquisition jeudi dans le cadre d'une affaire pénale qui pourrait l'envoyer en prison, a annoncé un tribunal de Moscou. La journaliste est accusée d'avoir diffusé des informations considérées par les autorités comme fausses sur l'armée lors d'une action de protestation en solitaire mi-juillet.

Elle avait alors brandi, près du Kremlin, une pancarte accusant les forces russes de commettre des exactions en Ukraine. Lors de l'audience jeudi, Marina Ovsiannikova a brandi une autre pancarte sur laquelle on pouvait lire : "Puissent les enfants morts (lors du conflit en Ukraine) vous hanter dans vos rêves".

Un cargo venu d'Ukraine et chargé de céréales est attendu ce vendredi en Éthiopie. Suite à l'accord conclu le 22 juillet entre l'Ukraine et la Russie sous l'égide de la Turquie, des cargos chargés de céréales ukrainiennes ont quitté les ports ukrainiens pour rejoindre le marché international. 

Le retour de McDonald's en Ukraine dans les prochains mois. La compagnie américaine de restauration rapide a annoncé avoir décidé de rouvrir progressivement certains de ses restaurants en Ukraine, à Kiev et dans l'ouest du pays. Le groupe les avait fermés le 24 février dernier lors de l'invasion du pays par l'armée russe, mais avait continué à payer ses plus de 10.000 salariés dans le pays. 


A Lo.

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