Nouvelles frappes russes, excuses du pape François... Le point sur la situation en Ukraine

M.C avec AFP
Publié le 16 décembre 2022 à 7h28

Source : JT 20h Semaine

Jeudi, de nouveaux bombardements ont eu lieu entre l'Ukraine et la Russie, provoquant la mort de plusieurs civils.
Les États-Unis et l'Union Européenne ont annoncé de nouvelles sanctions contre Moscou.
Retour sur les faits marquants de ces 24 dernières heures.

Ce jeudi 15 décembre, plusieurs bombardements ont eu lieu entre la Russie et l'Ukraine, provoquant le décès de civils, mais également de nombreux blessés. De son côté, le pape François a présenté ses excuses à la Russie, à la suite de ses propos sur le comportement présumé cruel des minorités ethniques russes dans le conflit en Ukraine. Voici les faits marquants de ces 24 dernières heures. 

Bombardements en masse

Emmanuel Macron et Vladimir Poutine. Le président français a déclaré qu'il comptait appeler son homologue russe au sujet des bombardements et attaques de drones russes en Ukraine et lorsqu'il faudra finaliser un accord sur la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijia. "Le sujet aujourd'hui le plus urgent, c'est de continuer à appeler à une trêve des bombardements et des attaques par drone", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Bruxelles. "Je compte appeler sur ce sujet le président Poutine parce que très clairement ces attaques (…) pour une bonne partie d'entre elles, sont des crimes de guerre, elles (visent) des infrastructures civiles, des civils eux-mêmes", a-t-il déclaré. Emmanuel Macron est aussi impliqué dans les négociations avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), pour sécuriser cinq centrales nucléaires d'Ukraine, y compris celle de Zaporijia.

Bombardement ukrainien. Au moins un civil a été tué et neuf ont été blessés ce jeudi dans un bombardement ukrainien sur Donetsk, ont annoncé les autorités prorusses. Ces dernières évoquent même les frappes "les plus massives" depuis 2014. Selon le chef de l'administration de Donetsk, Alexeï Koulemzine, les troupes ukrainiennes ont tiré 40 roquettes "Grad" sur la cité. Selon cette même source, les roquettes ont touché des immeubles d'habitations, des bureaux, une église ou encore une école et un terrain de sport.

Deux morts à Kherson. Deux personnes ont été tuées, jeudi matin, dans une frappe russe sur le centre-ville de Kherson, commune située dans le sud de l'Ukraine, a annoncé la présidence ukrainienne. "L'ennemi a de nouveau frappé le centre de la ville, à 100 mètres du bâtiment de l'administration régionale" bombardée la veille, a indiqué le chef adjoint de l'administration présidentielle ukrainienne, Kyrylo Tymochenko, sur Telegram, faisant état de "deux morts". À la suite de ce bombardement, la ville s'est retrouvée totalement privée d'électricité, a indiqué le gouverneur régional Iaroslav Ianouchevytch. De son côté, Volodymyr Zelensky a affirmé que l'armée russe avait frappé cette même ville, "à plus de 16 reprises".

Crimes de guerre

Nouveau cadeau... piégé. Quelques jours après l'Espagne, le ministère polonais de l'Intérieur a annoncé qu'un colis, reçu par un commandant de police lors d'un déplacement en Ukraine, avait explosé mercredi dans les locaux de la police à Varsovie. L'officier, ainsi qu'un employé, ont été blessés par cette explosion. De son côté, le gouvernement polonais réclame des explications à l'Ukraine.

Crimes de guerre. Près de 53.500 crimes d'agression et crimes de guerre ont été recensés depuis le début du conflit entre la Russie et l'Ukraine, a affirmé le bureau du procureur général ukrainien. 447 enfants ont été tués et 856 autres ont été blessés, a indiqué cette même source sur Twitter. Au cours des premiers mois de l'invasion de l'Ukraine par les forces russes, des centaines de civils ont été exécutés, ce qui constitue des "probables crimes de guerre", a déclaré de son côté, jeudi, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk. Cette commission d'enquête de l'ONU a enregistré 441 exécutions sommaires et meurtres dans trois régions de l'Ukraine entre le 24 février et le 6 avril, a-t-il souligné. Les meurtres de 341 hommes, 72 femmes, 20 garçons et huit filles ont été documentés dans 102 villes et villages des régions de Kiev, Tcherniguiv et Soumy pendant cette période, selon le rapport : "Les vrais chiffres sont vraisemblablement plus élevés et nous travaillons afin de vérifier 198 meurtres supplémentaires dans ces régions", a précisé le Haut-Commissaire.

L'Holodomor, un génocide selon Bruxelles. Le Parlement européen a reconnu, comme génocide, l'Holodomor. Il s'agit de la famine en Ukraine provoquée par les Soviétiques il y a 90 ans, qui a entraîné la mort de plusieurs millions de personnes. Dans un texte voté à la quasi-unanimité, les eurodéputés estiment que l'Holodomor a été commise "par le régime soviétique dans l'intention de détruire un groupe de personnes en infligeant délibérément des conditions de vie menant inexorablement à leur anéantissement physique". De son côté, Kiev a tenu à remercier les députés européens : "Je suis reconnaissant à la présente du Parlement, aux députés européens et toute l'Europe unie pour cette décision importante et juste. J'espère que tous les pays civilisés du monde continueront à reconnaître l'Holodomor comme un génocide", a écrit Volodymyr Zelensky sur Twitter. 

Le Pape s'excuse. Le Vatican a confirmé que des excuses ont été faites à la Russie après des propos du pape François sur le comportement présumé cruel des minorités ethniques russes dans le conflit en Ukraine. Fin novembre, dans une interview, le Pape François avait indiqué que certains des combattants "les plus cruels" dans l'offensive russe en Ukraine "ne sont pas de tradition russe", mais appartiennent à des minorités comme "les Tchétchènes, les Bouriates". Une référence aux peuples autochtones de ces régions russes. 

Sanctions contre la Russie

H&M ferme en Russie. La marque suédoise a annoncé avoir fermé ses deux derniers magasins en Russie et au Bélarus à la suite de son désengagement progressif du pays après l'invasion de l'Ukraine. "Le groupe H&M a liquidé ses activités en Russie et au Bélarus ce trimestre, le stock restant ayant été vendu et les derniers magasins ayant été fermés le 30 novembre", est-il précisé sur le communiqué du groupe. 

Nouvelles sanctions. Antony Blinken, le secrétaire d'État américain, a annoncé de nouvelles sanctions contre la Russie. Elles visent notamment Vladimir Potanine, l'ancien vice-Premier ministre de Russie, sous le gouvernement de Viktor Tchernomyrdine. Ce dernier est sanctionné en raison de son implication dans le conglomérat Interros, lié au monde de la finance et de la construction. Il avait déjà été sanctionné financièrement par le Royaume-Uni au mois de juin. L'Union européenne a également mis en place de nouvelles sanctions. Les 27 États membres se sont mis d'accord pour adopter, eux aussi, de nouvelles sanctions contre la Russie, selon plusieurs sources diplomatiques. Le 7 décembre dernier, la Commission européenne avait présenté ce nouveau paquet de sanctions, proposant d'ajouter près de 200 individus et entités sur la liste noire de l'UE, dont les forces armées de Russie, mais aussi trois banques du pays.


M.C avec AFP

Tout
TF1 Info