L'armée russe a annoncé samedi la nomination d'un nouveau commandant en Ukraine.Sa nomination fait suite aux récentes et nombreuses déconvenues de l'armée russe.Certains lui attribuent la responsabilité du déluge de feu qui s'est abattue sur plusieurs villes ukrainiennes.
Ceux qui l’ont côtoyé le décrivent comme "impitoyable, avec peu de respect pour la vie humaine". Signe du mécontentement en haut lieu sur la conduite des opérations, Moscou a annoncé, samedi 8 octobre, avoir nommé un nouvel homme à la tête de son "opération militaire spéciale" en Ukraine, le commandant Sergueï Sourovikine. La réputation qui le précédait n’a pas mis longtemps à se confirmer.
Au surlendemain de l’attaque contre le pont de Crimée, l’armée russe a procédé à des bombardements d'une ampleur inégalée depuis des mois contre des infrastructures civiles à Kiev et d'autres villes d'Ukraine lundi matin, faisant au moins onze morts et 89 blessés.
Les premiers faits d’armes connus de ce général de 55 ans remonte au coup d’État de 1991. Le Guardian raconte qu’il dirigeait une milice qui a traversé des barricades érigées par des manifestants pro-démocratie. Trois hommes auraient été tués lors de l’affrontement et l’un d’eux aurait même été écrasé. Toujours selon le quotidien britannique, des médias russes ont rapporté en 2004 qu’un colonel servant sous ses ordres s’était suicidé suite aux réprimandes de Sergueï Sourovikine.
Sourovikine est absolument impitoyable, avec peu de respect pour la vie humaine"
Un ancien responsable du ministère de la Défense russe dans The Guardian
Une approche pour le moins radicale qui lui a valu de la part de ses collègues le surnom de "général Armageddon". "Il est très cruel mais aussi un commandant compétent", résume ainsi un lieutenant de l'armée de l'air russe, qui a servi sous ses ordres, cité par The Guardian.
Le quotidien britannique rappelle aussi que la réputation de ce militaire intransigeant s'était aussi forgée quand, en 2004, les médias russes rapportaient qu'un colonel servant sous ses ordres s'était suicidé après avoir reçu une de ses vives colères. "Sourovikine est absolument impitoyable, avec peu de respect pour la vie humaine", continue un ancien responsable de la Défense russe.
Du Tadjikistan à la Syrie, en passant par la Tchétchénie
Le nouveau commandant de l’"opération militaire spéciale" en Ukraine est un en effet un militaire aguerri. Il avait servi lors de la guerre civile au Tadjikistan, dans les années 1990, puis lors de la deuxième guerre de Tchétchénie, dans les années 2000. Il avait également participé à l’intervention russe en Syrie, en 2015. Son engagement sans faille lui a valu d'ailleurs, en 2017, le titre de "Héros de la Fédération de Russie". La même année, Sergueï Sourovikine était nommé commandant des forces aérospatiales.
Jusqu'à l'invasion russe le 24 février, le génral Sourovikine s'occupait de la mise en place d'une nouvelle organisation au sein de l'armée. Plus récemment, en juillet, il s’est illustré en participant activement à la prise de la ville stratégique de Lyssytchansk (est de l'Ukraine). Le nom de son prédécesseur n'a jamais été révélé officiellement, mais selon les médias russes, il s'agissait du général Alexandre Dvornikov. En nommant Sourovikine, un général à la réputation sanguinaire, le président russe Vladimir Poutine adresse un message fort aux Ukrainiens et à ses alliés.
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