Dans un communiqué publié jeudi 31 mars, l'ONG Human Rights Watch a appelé les autorités ukrainiennes à enquêter sur de potentiels "crimes de guerre" envers les prisonniers russes.En cause, une vidéo diffusée le 27 mars montrant des soldats russes, jetés à terre, les mains attachés dans le dos tandis que des hommes armés leur tiraient dans les jambes.
Sur une vidéo diffusée le 27 mars dernier, trois soldats russes en treillis, les mains attachées dans le dos, sont jetés à terre depuis un fourgon tandis que des hommes armés leur tirent dans les jambes. Si l'authenticité des images n'a pas pu être encore établie, l'Agence France-Presse a géolocalisé la vidéo comme étant tournée dans le village de Mala Rogan, au nord-est de l'Ukraine, repris en début de semaine par les forces ukrainiennes.
Les journalistes qui se sont rendus sur place le lendemain ont vu les corps de deux soldats russes, un sac sur la tête, gisant dans l’une des allées du village, tandis qu’au moins deux autres corps ont été jetés dans un puits.
"Si avérés, de tels faits doivent être punis"
"Si confirmé, passer à tabac et tirer dans les jambes de combattants capturés constituerait un crime de guerre", a indiqué Human Rights Watch (HRW) dans un communiqué publié jeudi soir. "L'Ukraine doit démontrer qu'elle est capable et désireuse de prévenir et de punir les violations graves du droit humanitaire international", a ajouté l'organisation internationale qui demande l'ouverture d'une enquête.
L'offensive ukrainienne menée à Mala Rogan avait permis de faire reculer les soldats russes de plusieurs kilomètres, afin de dégager tout le flanc sud-est de la région d'où ils continuaient les bombardements sur Kharkiv. Selon l'AFP, au moins une dizaine d'hommes de Vladimir Poutine ont été tués dans l'opération et d'autres ont été faits prisonniers, nombre d'entre eux s'étant retrouvés coincés dans des maisons et résistant dans des caves au cours d'opérations de nettoyage qui ont duré près de trois jours.
Sur Telegram, un conseiller de la présidence ukrainienne, Oleksiï Arestovitch, avait reconnu que les abus sur les prisonniers constituent un "crime de guerre" et que de tels faits doivent être "punis". "Nous traiterons les prisonniers conformément à la Convention de Genève, quelles que soient vos motivations émotionnelles personnelles", a-t-il indiqué en s'adressant aux militaires.
De son côté, Alexandre Bastrykine, le directeur du Comité d'enquête russe, l'organe chargé des principales investigations criminelles dans le pays, a également ordonné de lancer une enquête sur les abus présumés. Les soldats russes ont été, eux aussi, accusés d'exactions depuis le début de l'invasion en Ukraine, lancée le 24 février.
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