Située à Marioupol, l'aciérie d'Azovstal est bombardée depuis plusieurs semaines par les troupes russes.Ce mercredi 4 mai, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé le secrétaire général de l'ONU à aider à "sauver" les blessés se trouvant sur le site.Plus tard dans la journée, l'armée russe a annoncé qu'un cessez-le-feu allait être décrété pour trois jours, une information que n'a pas pu confirmer Kiev.
Moins d'un jour après l'évacuation des rescapés d'Azovstal, le président ukrainien Volodymyr Zelensky ne veut pas baisser la garde et appelle une nouvelle fois le secrétaire général de l'ONU à prêter main forte. Ce mercredi 4 mai, au terme d'un échange téléphonique avec Antonio Guterres, il lui demande de l'aider à "sauver" les blessés se trouvant toujours sur le site de l'usine.
"Plus personne n'est en sécurité"
"La vie des gens qui restent là-bas est en danger (...) Nous demandons votre aide pour les sauver", a-t-il indiqué, cité par son service de presse. Après l'évacuation de ce week-end, des centaines de militaires et de civils, dont des dizaines d'enfants, parfois blessés, se trouvent toujours dans des galeries souterraines du site industriel, selon Kiev. "Il est important qu'on nous fournisse des médecins. Les obus qui tombent sur l'usine blessent gravement les civils, comme les militaires. Plus personne n'est en sécurité là-bas", a averti le maire-adjoint de Marioupol, invité sur LCI ce mercredi.
Dimanche, l'ONU a déjà participé à l'évacuation de 101 civils piégés à Azovstal grâce à l'aide des militaires ukrainiens toujours sur place. Depuis, "entre 200 et 600 personnes" seraient encore reclus dans les immenses tunnels du site, a estimé le directeur des ressources humaines d'Azovstal, Ivan Goltvenko, sur LCI. "Il est très difficile de donner le nombre précis : les Russes tirent sans cesse et l'usine a une superficie considérable. Les militaires ne peuvent pas faire le tour de tous les abris pour compter combien de civils sont retranchés", a-t-il précisé.
Des couloirs humanitaires annoncés par la Russie
De son côté, la Russie semble toutefois ralentir ses assauts. Ce mercredi soir, elle a annoncé un cessez-le-feu sur l'aciérie pour trois jours, avant la date du 9 mai. Les forces armées "vont ouvrir un couloir humanitaire de 8 h à 18 h (de 5 h à 15 h GMT) les 5, 6 et 7 mai à partir de l'usine Azovstal pour évacuer des civils", a déclaré le ministère de la Défense qui n'a fait aucune mention aux défenseurs ukrainiens présents sur le site.
Interrogé par LCI, le maire-adjoint de Marioupol n'a pas pu confirmer l'annonce russe. "Les Russes tirent en continu sur les maisons sans se soucier de savoir si les habitants sont présents", a-t-il au contraire insisté. Plus tôt dans la matinée, le maire exilé de la ville ukrainienne, Vadym Boïtchenko, avait fait état de "violents combats" près du site industriel, notant la présence d'artillerie lourde et de chars russes.
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TF1 Info