Léger repli de l'armée russe, une guerre qui pourrait durer "des années"... Le point sur la situation en Ukraine

par Léa LUCAS
Publié le 20 juin 2022 à 7h30

Source : TF1 Info

Au 115ème jour de guerre, les combats sanglants entre l'armée ukrainienne et les forces russes se poursuivent.
Pendant ce temps, les dirigeants européens continuent de dialoguer avec Volodymyr Zelensky.
Ce dernier s'attend ainsi à "une semaine historique" alors que les 27 doivent discuter cette semaine de l'adhésion de Kiev à l'UE.

La situation est de plus en plus délicate dans l'est de l'Ukraine, et notamment dans la ville de Severodonetsk. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky a ainsi prévenu, dimanche soir, qu'il fallait s'attendre "à ce que la Russie intensifie ses attaques cette semaine". Une déclaration qui intervient quelques jours avant les discussions des Vingt-Sept sur une candidature de Kiev à l'UE. Ce lundi "s'ouvre une semaine vraiment historique" a clamé Volodymyr Zelensky dans son allocution vidéo quotidienne, "nous aurons la réponse de l'Union européenne sur le statut de candidat de l'Ukraine". "Depuis 1991, il y a eu peu de décisions aussi fatidiques pour l'Ukraine que celle que nous attendons aujourd'hui", a-t-il ajouté, en se disant "convaincu que seule une réponse positive est dans l'intérêt de toute l'Europe".

Attaques russes repoussées à Severodonetsk

Léger revers pour l'armée russe dans le sud-est. Si l'armée ukrainienne et les forces russes se livrent une bataille sanglante depuis des semaines dans le Donbass (sud-est), Kiev a annoncé ce dimanche avoir repoussé des attaques russes contre des villages situés près de Severodonetsk, ville clef de l'est du pays. "Nos unités ont repoussé l'assaut dans la région de Toshkivka", a déclaré l'armée ukrainienne sur Facebook. "L'ennemi a battu en retraite et se regroupe." Au cours d'une rare visite en dehors de Kiev - où il s'est barricadé au début du conflit -, Volodymyr Zelensky avait indiqué dans une vidéo sur Telegram que "nous ne donnerons le Sud à personne, nous allons tout reprendre, et quand la mer sera ukrainienne, elle sera sûre".

Une guerre qui pourrait durer "des années". C'est en tout cas ce qu'a avancé le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, dans une interview donnée au quotidien allemand Bild. À ce titre, il exhorte les pays occidentaux à inscrire leur soutien à Kiev dans la durée. "Nous ne devons pas faiblir dans le soutien à l'Ukraine, même si les coûts sont élevés, pas seulement en ce qui concerne le soutien militaire, mais aussi en raison des prix de l'énergie et de l'alimentation qui montent", a insisté le patron de l'Otan. "Ces coûts ne sont rien en comparaison de celui payé quotidiennement par les Ukrainiens au front", a jugé le chef de l’Alliance atlantique. Il a, dans ce contexte, exhorté les pays de l'Otan à poursuivre leur soutien militaire envers Kiev : "Avec des armes modernes supplémentaires, la probabilité pour l'Ukraine de pouvoir repousser les troupes de (Vladimir) Poutine du Donbass augmenterait", a-t-il assuré. Cette région de l'Est de l'Ukraine est désormais en partie sous le contrôle des soldats russes.

Vers un manque de gaz en Allemagne ?

Retour temporaire au charbon pour l'Allemagne. Ce dimanche, l'Allemagne a pris des mesures d'urgence pour sécuriser son approvisionnement en énergie face aux baisses récentes de livraison de gaz par le groupe russe Gazprom, impliquant notamment un recours accru à la plus polluante des énergies, le charbon. "Pour réduire la consommation de gaz, il faut utiliser moins de gaz pour produire de l'électricité. À la place, les centrales à charbon devront être davantage utilisées", a déclaré le ministère de l'Économie. Le recours temporaire au charbon est un revirement pour le gouvernement d'Olaf Scholz, faisant la part belle aux Verts et à la lutte contre le changement climatique, et qui a promis de sortir du charbon d'ici à 2030.

Alors que la journée mondiale des réfugiés se tient ce lundi 20 juin, la Banque Centrale Européenne (BCE) publiera, comme chaque mois, son bulletin sur l'impact des réfugiés ukrainiens sur la population active dans la zone euro. Pour rappel, ils représentent à ce jour près de 7,4 millions de réfugiés, majoritairement en Europe, dont la moitié en Pologne, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR).


Léa LUCAS

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