Ukraine : menaces de Vladimir Poutine, gaz russe suspendu, sanctions... Le point sur la situation

Justine Briquet-Moreno
Publié le 28 avril 2022 à 6h19, mis à jour le 28 avril 2022 à 6h34

Source : TF1 Info

Vladimir Poutine se montre menaçant suite à de nombreuses sanctions diplomatiques.
L'armée russe continue d'accumuler des forces et affirme avoir détruit "une grande quantité" d'armes livrées par l'Occident.
Le principal fournisseur de gaz russe a suspendu ses importations à la Bulgarie et la Pologne.
Les faits marquants des dernières 24 heures.

Après plus de deux mois de conflit, Vladimir Poutine l'affirme : il veut mener jusqu'au bout l'offensive en Ukraine. Malgré les obstacles rencontrés sur le terrain et les sanctions diplomatiques, l’opération militaire spéciale qui a débuté le 24 février dernier continue. "Il n'y a pas d'alternative", a-t-il commenté mecredi tout en dénonçant "les plans d’étouffement économique contre la Russie" qui, selon lui, sont un échec.

De même, il a averti que si un autre pays interfère dans le conflit, "il y aura une réponse". Selon lui, les puissances qui ont l'intention d'intervenir "doivent savoir qu’ils créeront une menace géopolitique". "Nous avons pour cela des instruments que personne n’a aujourd’hui, et nous utiliserons ces outils si c’est nécessaire, je souhaite que tout le monde le sache", a-t-il menacé.

Moscou dit avoir détruit une "grande quantité d'armes livrées par l'Occident

"Des semaines extrêmement difficiles" attendent l'Ukraine, selon les mots du ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov. L'armée russe a déjà accumulé des forces pour mener une offensive majeure dans l'est qui constitue, à ce jour, une priorité. Aussi selon le Kremlin, une "grande quantité" d'armes livrées à Kiev par les États-Unis et des pays européens aurait été détruite par des missiles russes, dans le sud-est de l'Ukraine.  Le ministère russe de la Défense n'a pas précisé quelles armes avaient été détruites. L'armée russe affirme également avoir mené des frappes aériennes contre 59 cibles ukrainiennes, dont 50 où se trouvaient des troupes et quatre dépôts de munitions.

L'appel à l'aide de Marioupol

Dans la ville portuaire stratégique de Marioupol, assiégée et dévastée, l'ennemi continue de bombarder massivement et bloque toujours les soldats ukrainiens près de l'usine d'Azovstal, selon le rapport quotidien du ministère ukrainien de la Défense. Le commandant de la 36e Brigade des Marines de Marioupol, Sergueï Volyna, a de nouveau lancé un appel à l'aide. Selon lui, 600 soldats blessés et des centaines de civils se trouveraient à l'intérieur de l'usine. "Mon message aujourd'hui est : sauvez la garnison de Marioupol, menez pour nous une opération d'exfiltration. Les gens vont simplement mourir ici (...) les civils meurent avec nous (...) la ville est quasiment effacée de la surface de la Terre", a-t-il imploré dans un message partagé sur Telegram.

Le principal fournisseur de gaz russe suspend ses livraisons à deux pays de l'UE

La Bulgarie et la Pologne sont désormais approvisionnées en gaz par leurs voisins de l'Union Européenne (UE) après que le principal fournisseur de gaz russe Gazprom leur ait suspendu leurs livraisons. Membres de l'UE, ces deux Etats très dépendants du gaz russe, n'auraient pas effectué leurs paiements en roubles, selon le groupe. De son côté, le Kremlin a assumé qu'il s'agissait plutôt de la conséquence d'actes hostiles inédits à l'encontre de la Russie.

"Nous ferons en sorte que la décision de Gazprom ait le moins d'effet possible sur les consommateurs européens", a assuré Ursula von der Leyen dans une brève allocution à la presse à Bruxelles. Et d'ajouter : "Le Kremlin fait mal à l'économie russe car [les Russes] se privent eux-mêmes de revenus importants". Officiellement, les entreprises européennes acceptant de payer le gaz russe en roubles, comme l'exige Moscou, violent les sanctions de l'UE et s'exposent à un risque juridique "élevé", selon la cheffe de l'exécutif européen. 

Des représailles diplomatiques

La Russie a été suspendue de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) en raison de son invasion de l'Ukraine, jugée contraire aux "valeurs" de l'organisation. Anticipant une possible suspension, la Russie a déjà annoncé un peu plus tôt dans la journée, à l'ouverture des débats devant l'assemblée générale à Madrid, vouloir se retirer de l'agence, qui regroupe 159 États membres. Dernièrement, la Russie a été exclue notamment du Conseil des droits de l’homme (CDH), mais aussi du Conseil de l'Europe notamment. 

Du point de vue des représailles, la Russie n'est pas en reste. Ce mercredi 27 avril, 287 membres du Parlement britannique se sont vus interdire l'entrée sur le territoire russe. Cette décision constitue une réponse à une mesure similaire prise par Londres à l'encontre de députés russes ayant soutenu l'offensive en Ukraine. 

Le secrétaire général des Nations unies en Ukraine

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres est arrivé mercredi en Ukraine. Il s'agit de sa première visite dans le pays depuis le début de l'invasion russe. Il doit se rendre ce matin à Borodianka, Irpin et Boutcha, trois villes qui ont été les théâtres d'exactions particulièrement violentes pendant l'occupation russe le mois dernier. Par la suite, une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kouleba et le président ukrainien Volodymyr Zelensky est prévue.


Justine Briquet-Moreno

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