Le Fonds monétaire international va mettre en place une aide de 15,6 milliards de dollars pour l'Ukraine.Pékin évoque des échanges "amicaux" avec Moscou.Retour sur les événements marquants des 24 dernières heures du conflit.
Avec un conflit qui s'enlise, chaque parti cherche à renforcer ses alliances. Tandis que la Chine et la Russie affichent leur entente "amicale", le Fonds monétaire international (FMI) promet une enveloppe de 15,6 milliards de dollars pour Kiev. Une aide qui va dans le sens de l'Otan.
Sur LCI, ce mardi 21 mars, le secrétaire général de l'alliance, Jens Stoltenberg, a rappelé qu'un soutien à l'Ukraine était nécessaire pour que le pays "s'impose en tant que nation souveraine et indépendante". Des renforts qui vont parfois un peu trop loin aux yeux du Kremlin. Vladimir Poutine a promis qu'il "répliquera" si Londres fournit à son voisin des munitions avec de l'uranium appauvri.
Les alliés renforcent leurs positions
La Chine et la Russie affichent leur entente. Xi Jinping a quitté Moscou mercredi matin après un voyage axé sur le renforcement des liens avec son homologue Vladimir Poutine. Deux jours au cours desquels des entretiens qualifiés de "fructueux et constructifs" par le Kremlin ont montré que les relations sino-russes étaient à leur "point culminant". Parmi les éléments à retenir, il y a cette annonce d'un accord pour construire un gazoduc géant entre la Sibérie à la Chine.
Un projet faramineux qui doit permettre à Pékin de sécuriser son approvisionnement en gaz. Si les discussions entre les deux dirigeants ont essentiellement porté sur des questions économiques et la "coopération stratégique", le sujet de l'Ukraine a évidemment été évoqué. Mais de manière particulièrement prudente. Désireux de ménager aussi bien la Russie que l'Occident, Xi Jinping a appelé au "respect de la charte des Nations unies", sans être plus précis.
Des discussions "productives" entre Kiev et Tokyo. Au moment où Xi Jinping tenait une conférence de presse à Moscou, le Premier ministre japonais était en visite à Boutcha, ville martyre qui a été le théâtre d'atrocités imputées à l'armée russe. "Alors que je pose le pied à Boutcha aujourd'hui et que je suis témoin de toutes les brutalités qui y ont été commises, j'éprouve un fort sentiment d'indignation", a confié Fumio Kishida, ajoutant que "le monde entier est choqué" par ces atrocités.
Une rare visite inopinée du dirigeant japonais au cours de laquelle des discussions "productives" ont eu lieu, s'est félicité Kiev. Dans son message vidéo quotidien, Volodymyr Zelensky a loué la "volonté très concrète" de Tokyo de "protéger" l'Ukraine face à "la terreur russe". "Étant donné la puissance du Japon, de son leadership en Asie pour la défense de la paix et l'ordre international fondé sur des règles, ainsi que sa responsabilité en tant que président (tournant) du G7, les discussions d'aujourd'hui peuvent avoir un résultat mondial."
15,6 milliards de dollars pour Kiev. Autre partenaire de poids, le FMI a annoncé qu'il avait conclu un accord avec l'Ukraine au niveau du personnel pour un programme de financement sur quatre ans. De quoi offrir à Kiev les fonds nécessaires pour continuer à se défendre contre l'invasion de son voisin. S'il est ratifié par le conseil d'administration du FMI, comme prévu, ce programme sera le plus important prêt accordé par le FMI à un pays impliqué dans un conflit actif.
Menaces russes sur Londres. Au-delà des soutiens politiques et financiers, Kiev bénéficie aussi de nombreux appuis militaires. Des aides que le Kremlin voit comme de réelles menaces. Mardi, Vladimir Poutine a condamné la proposition de Londres d'envoyer des munitions contenant de l'uranium appauvri en Ukraine. Si le Royaume-Uni poursuit ce plan, la Russie sera contrainte de réagir, a averti le dirigeant russe.
Poutine se prépare à faire "davantage la guerre"
Plan de paix chinois. Si, au cours de sa visite, le dirigeant chinois a déclaré avoir une "position impartiale" sur le conflit en Ukraine, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a considéré que Pékin était incapable de jouer le rôle de médiateur impartial entre Moscou et Kiev. Un discours plus ferme que celui de l'Otan. Interrogé sur LCI ce mardi, le secrétaire général de l'alliance Atlantique Nord a déclaré que le plan de paix chinois comportait certains "éléments positifs". Sur notre antenne, Jens Soltenberg a notamment cité "le respect des civils", "la sûreté nucléaire" ou "le fait qu'il faut respecter l'intégrité et la souveraineté territoriale". "Tout accord raisonnable pour l'Ukraine doit être fondé sur ces principes. Ils sont au cœur du plan de paix proposé par le président Zelensky."
L'Ukraine doit gagner, d'après l'Otan. Au cours de son entretien avec LCI, le chef de l'Otan a rappelé que si le Kremlin remporte la guerre, "cela sera une menace pour nous tous". "Cette victoire enverra un message aux pays autoritaires : si vous utilisez la force brutale, vous pouvez atteindre vos objectifs. Cela rendra le monde plus dangereux, et cela nous rendra plus vulnérables. C'est donc dans nos intérêts de sécurité de soutenir l'Ukraine." Ce qui ne signifie pas pour autant que les alliés de l'Otan sont en guerre contre la Russie. "Mais ils jouent un rôle clé et fournissent un soutien militaire sans précédent à l'Ukraine." "Cela ne fait pas de nous des parties au conflit", a-t-il insisté. Reste que s'il espère que ce confliut se terminera "avec une paix durable et juste cet été", il a tenu à prévenir tous les alliés : "Nous devons être prêts au long terme."
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