Des consultations entre membres de l'Otan demandées après le tir sur la Pologne, ça consiste en quoi ?

par Enola RICHET
Publié le 16 novembre 2022 à 9h15, mis à jour le 16 novembre 2022 à 10h33

Source : TF1 Info

Le missile, qui a frappé la frontière polonaise ce mardi soir, a déclenché une escalade diplomatique.
Le gouvernement polonais a réuni en urgence un conseil de sécurité, envisageant notamment l'application de l'article 4 de l'Otan.
Explications.

Le président polonais Andrzej Duda s'est entretenu avec le président américain Joe Biden et le chef de l'Otan Jens Stoltenberg, alors que les responsables polonais ont indiqué envisager de convoquer des consultations urgentes avec les dirigeants de l'Otan en vertu de l'article 4 de l'Alliance. 

L'article 4 du traité de l'Otan stipule que des consultations peuvent être organisées lorsqu'un membre de l'Alliance estime que son "intégrité territoriale, l'indépendance politique ou la sécurité" sont menacées. 

"Vérifier le bien-fondé du recours à l'article 4"

Le but de cet article est de permettre aux membres d'élaborer rapidement ensemble une réponse adéquate à une éventuelle menace. Lors de ces réunions d'urgence, "les décisions sont prises par consensus" indique le site de l'OTAN. "Tout pays membre peut formellement invoquer l'article 4 du Traité de l'Atlantique Nord. Dès qu'elle est invoquée, la question est débattue et peut éventuellement déboucher sur une forme de décision ou d'action conjointe au nom de l'Alliance", précise la charte. 

En février, quelques heures après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, huit anciens satellites de l'URSS avaient déjà demandé l'activation de l'article 4 du Traité de l'Atlantique nord : la Bulgarie, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la République Tchèque, la Roumanie et la Slovaquie. Pour l'instant, le chef du Bureau de sécurité nationale de la Pologne a indiqué que le gouvernement était en train de "vérifier le bien-fondé du recours à l'article 4". 

En 2003, les membres de l'Alliance s'étaient notamment réunis suite à l'activation de l'article 4 par la Turquie, qui se considérait menacée par le conflit irakien. L'OTAN avait alors prononcé le déclenchement de l'opération défensive "Display Deterrence". 


Enola RICHET

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