"Combats acharnés" à Bakhmout, nouveau ministre de la Défense, frappes sur Kharkiv... Le point sur la situation en Ukraine

par F.Se
Publié le 6 février 2023 à 7h59

Source : TF1 Info

Un changement de ministre de la Défense se prépare à Kiev.
Des "combats acharnés" font toujours rage dans la ville de Bakhmout.
L'embargo européen sur les produits pétroliers russes entre en vigueur.

Le chef du renseignement militaire ukrainien Kyrylo Boudanov va remplacer Oleksiï Reznikov au poste de ministre de la Défense face à l'accentuation de la pression russe dans l'est et après des scandales de corruption, selon David Arakhamiaa, député du parti présidentiel. 

Oleksïi Reznikov, une des figures les plus connues de la guerre en Ukraine, était déjà en poste lors du déclenchement de l'invasion russe en février 2022, et a contribué à l'approvisionnement en armes occidentales des forces ukrainiennes. Mais son ministère a été entaché par des scandales de corruption. Son adjoint a notamment été forcé de démissionner fin janvier, après des accusations selon lesquelles le ministère avait signé des contrats d'approvisionnement en nourriture à des prix deux à trois plus élevés que ceux du marché. 

Nouvelle offensive russe en février ?

Des "combats acharnés" se sont déroulés ce dimanche à Bakhmout, le point chaud du front dans l'est de l'Ukraine, et Kiev réclame avec insistance aux Occidentaux des avions de combat face à une situation militaire de plus en plus difficile. Oleksiï Reznikov, encore en poste à la tête du ministère de la Défense, a critiqué les "réticences" à livrer de tels appareils à son pays, ce qui va "coûter plus de vies" aux Ukrainiens. Il a dans le même temps promis que les armes de longue portée devant être 

prochainement fournies à l'Ukraine ne serviraient pas à viser le territoire russe, mais seulement les zones occupées, pour répondre aux réticences occidentales.

Reznikov a dit s'attendre à un assaut russe d'envergure au mois de février. Selon lui, les Russes ont déplacé leurs centres de commandement et leurs entrepôts de munitions de façon à rendre plus difficiles les frappes ukrainiennes destinées à rompre leurs lignes logistiques. Pour parer à cela, les Américains se sont engagés à fournir des roquettes qui pourraient quasiment doubler la portée des tirs ukrainiens. Et une série de pays occidentaux, dont les États-Unis, mais aussi la France et, après quelques hésitations, l'Allemagne vont envoyer des chars lourds à Kiev, qui espère par ailleurs passer à l'offensive. 

Cinq personnes ont été blessées ce dimanche dans deux frappes russes sur le centre de Kharkiv, la deuxième ville ukrainienne, dans le nord-est, selon les autorités régionales. Les troupes russes auraient tiré deux missiles S-300 sur la ville, qui ont endommagé des immeubles résidentiels. 

Dimanche toujours, un embargo européen sur les produits pétroliers exportés par voie maritime est entré en vigueur, une mesure "négative" qui va "déséquilibrer davantage" les marchés internationaux de l'Énergie, selon le Kremlin. L'Union européenne était par ailleurs parvenue la semaine dernière à un accord sur le plafonnement du prix des produits pétroliers russes, pour empêcher que Moscou trouve facilement ailleurs de nouveaux acheteurs aux prix du marché.

Au-delà du plafond fixé par les Européens, il sera interdit pour les entreprises basées dans l'UE, le G7 ou l'Australie de fournir les services permettant le transport maritime, notamment l'assurance (les pays du G7 assurant quelque 90% des cargaisons mondiales).  


F.Se

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