Guerre en Ukraine : le conflit s'enlise

Retrait russe ordonné à Kherson : un revers cinglant pour Vladimir Poutine

A. Lo.
Publié le 9 novembre 2022 à 17h27, mis à jour le 10 novembre 2022 à 12h20
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Source : TF1 Info

Le ministre russe de la Défense a ordonné le retrait des forces russes de Kherson, cible d'une vaste contre-offensive ukrainienne.
Ce retrait constitue un nouveau revers cinglant pour le Kremlin.
La ville était la principale prise russe depuis le début de l'offensive en février.

"Procédez au retrait des soldats." Le ministre russe de la Défense, Serguei Choigou est apparu à la télévision russe ce mercredi pour ordonner le retrait des forces russes de la ville de Kherson. Face à la vaste contre-offensive ukrainienne, le commandant des opérations russes en Ukraine, le général Sergueï Sourovikine, a reconnu qu'il n'était plus possible de continuer à ravitailler la ville.

L'armée russe devrait être évacuée de la rive droite du fleuve Dnipr, barrière naturelle qui coule au sud de Kherson, pour être réorganisée sur l'autre rive. "Les manœuvres (de retrait) des soldats vont commencer très rapidement", a assuré le général.

La perte d'une ville symbolique

Après la perte de Kharkiv en septembre, ce retrait constitue un nouveau revers cinglant pour le Kremlin, Kherson ayant constitué la principale prise russe, après la conquête de la ville dans les premiers jours de l'offensive contre l'Ukraine. C'était la seule capitale régionale dont Moscou a pu revendiquer la conquête. Le général Sergueï Sourovikine a reconnu qu'il s'agissait d'une décision "pas du tout facile".

Depuis plusieurs semaines, la Russie procédait à l'"évacuation" des civils de la rive droite du Dniepr, des transferts de population qualifiés de "déportations" par Kiev. Selon le général Sourovikine, quelque 115.000 personnes ont ainsi rejoint la rive gauche (à l'est) du fleuve. Dans le même temps, le gradé affirmait que ses troupes repoussaient avec succès les assauts ukrainiens. Cela n'a, semble-t-il, pas suffi. 

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L'annonce du retrait de Kherson intervient peu de temps après que des médias russes ont reporté la mort du chef adjoint de la ville, Kirill Stremousov, dans un accident de voiture. 

Considéré comme l'un des principaux partisans de l'occupation de cette capitale régionale, il avait averti, quelques jours auparavant, qu'il était "très probable" que les forces russes soient obligées de quitter la rive droite du Dniepr pour se réfugier sur sa rive orientale.


A. Lo.

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