La présidente moldave Maïa Sandu a accusé Moscou de préparer de "violentes attaques" dans son pays, un voisin pro-occidental de l'Ukraine.La Russie a démenti mardi tout "plan de déstabilisation".
"Le plan prévoit des attaques d'édifices étatiques et des prises d'otages par des saboteurs au passé militaire camouflés en civil". C'est par la voix de sa présidente, Maia Sandu, que la Moldavie a fait part lundi de ses craintes. En cause ? Un coup d'État, orchestré par Moscou, qui pourrait avoir lieu prochainement. Faux, a rétorqué ce mardi la Russie.
"L'objectif est de renverser l'ordre constitutionnel et de remplacer le pouvoir légitime de Chisinau par un pouvoir illégitime", a estimé lundi la cheffe d'État, en poste depuis décembre 2020. D'après elle, le Kremlin compte sur "l'implication de forces internes" comme le parti de l'oligarque prorusse en fuite Ilan Sor, mais aussi de possibles ressortissants russes, biélorusses, serbes et monténégrins.
Des affirmations "sans preuves"
À l'origine de cette appréhension : des informations émanant d'Ukraine. La semaine dernière, le président Volodymyr Zelensky avait évoqué des documents interceptés par les services secrets ukrainiens allant en ce sens. Les renseignements moldaves avaient alors confirmé l'information sans donner de détails, disant avoir "identifié des activités visant à affaiblir et déstabiliser" cette ex-république soviétique de 2,6 millions d'habitants située entre la Roumanie et l'Ukraine.
Devant ces affirmations de la dirigeante moldave, Moscou a réagi ce mardi, estimant qu'elles "sont absolument infondées et sans preuves", d'après le ministère russe des Affaires étrangères. Il accuse en outre l'Ukraine d'être à l'origine de cette "désinformation" pour nourrir les tensions entre Moscou et Chisinau.
Seule certitude : la Moldavie, candidate depuis l'été 2022 à l'entrée dans l'Union européenne, traverse les crises depuis le début de la guerre en Ukraine. Et dénonce depuis plusieurs mois "le chantage énergétique de la Russie", qui a diminué de moitié ses livraisons en gaz. Chisinau doit aussi composer avec la menace de soldats russes et d'un important stock russe de munitions dans la région séparatiste prorusse de Transdniestrie.
Vendredi, le ministère de la Défense a détecté un projectile probablement tiré depuis la mer Noire ayant survolé deux villages dans sa course vers l'Ukraine. L'ambassadeur de la Russie avait été convoqué dans la foulée.
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TF1 Info