Vendredi, le Canada a annoncé une nouvelle enveloppe d'aides à Kiev pour une valeur de 650 millions de dollars canadiens.L'armée ukrainienne a revendiqué la frappe qui a touché la flotte russe de la mer Noire en Crimée.Retrouvez les informations de ces dernières 24 heures sur le conflit.
Aides du Canada. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rencontré vendredi à Ottawa, la capitale canadienne, le Premier ministre canadien Justin Trudeau, au lendemain de la fin de sa visite aux États-Unis. Avant que le chef d'État ne monte à la tribune du Parlement canadien, Justin Trudeau a annoncé une nouvelle enveloppe d'aide à Kiev pour une valeur de 650 millions de dollars canadiens (452 millions d'euros) sur trois ans. Elle inclut quelque 50 véhicules blindés et l'entraînement de pilotes ukrainiens aux avions de combat F-16.
Chars Abrams américains. La veille, jeudi, le président américain Joe Biden avait assuré que les premiers chars Abrams américains arriveraient en Ukraine "la semaine prochaine", afin de renforcer les forces armées ukrainiennes dans leur contre-offensive contre les forces russes. Joe Biden avait aussi annoncé avoir approuvé une nouvelle tranche d'assistance militaire à Kiev, évaluée par le Pentagone à quelque 325 millions de dollars.
Kiev revendique une "frappe réussie" en Crimée
Frappe ukrainienne en Crimée. Kiev a revendiqué vendredi une "frappe réussie" sur le siège de la flotte russe de la mer Noire, en Crimée annexée, qui a fait au moins un disparu. "L'ennemi a mené une attaque de missile contre le quartier général de la flotte", a écrit sur Telegram le gouverneur de Sébastopol, Mikhaïl Razvojaïev. Le ministère russe de la Défense, qui avait dans un premier temps annoncé la mort d'un militaire, a ensuite précisé que celui-ci était porté disparu. L'armée ukrainienne s'est félicitée de cette "frappe réussie contre le quartier général du commandement de la flotte russe de la mer Noire dans la ville temporairement occupée de Sébastopol". L'étendue exacte des dégâts n'est pas encore connue, mais les autorités russes ont admis que le bâtiment, en flammes, était "endommagé".
Une cyberattaque "sans précédent". Oleg Krioutchkov, un conseiller du dirigeant installé par la Russie dans la péninsule, a également annoncé quelques heures après la frappe que la Crimée était touchée par une cyberattaque "sans précédent" contre les fournisseurs d'accès à l'internet, qui a provoqué des coupures. Mais il n'a pas indiqué si cette attaque informatique était directement liée aux frappes.
Un mort et 15 blessés à Krementchouk
Pression sur le front est. Les autorités d'occupation russe à Donetsk ont également déclaré vendredi que l'Ukraine avait mené la veille de multiples assauts dans la région, augmentant la pression sur le front est. Le chef de l'occupation russe de la région de Donetsk, Denis Pouchiline, a estimé que la situation à Bakhmout, ville dévastée par un an de combats et cible d'une contre-offensive ukrainienne, restait "brûlante", la zone étant soumise à des "bombardements chaotiques".
Tir de roquettes. L'armée ukrainienne a repris ces derniers jours deux localités, Andriïvka et Klichtchiïvka, et dit même avoir "percé" la ligne de défense russe dans ce secteur. Dans le reste de l'Ukraine, un tir de roquettes sur la ville de Krementchouk, dans le centre du pays, a fait un mort et quinze blessés, dont un enfant, a annoncé le gouverneur de la région sur Telegram.
"Terreur énergétique". Si le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal a accusé la Russie de recommencer sa "terreur énergétique" à l'approche de l'hiver, le chef du gouvernement a estimé que l'Ukraine était mieux préparée que l'hiver précédent, quand des frappes de Moscou sur des infrastructures énergétiques plongeaient régulièrement des millions de personnes dans le noir et le froid. "Nous sommes bien mieux préparés et plus forts qu'on ne l'était l'an dernier" notamment en raison des fournitures de systèmes de défense aérienne occidentales, a-t-il souligné.
Navire de blé. Un navire chargé de blé a quitté un port ukrainien à destination de l'Égypte, ont annoncé vendredi les autorités ukrainiennes, soulignant que c'est la deuxième fois cette semaine qu'un bateau emprunte un corridor maritime mis en place par Kiev pour contourner blocus et menaces russes. Jeudi, le premier navire de blé parti d'un port d'Ukraine depuis la fin de l'accord international en mer Noire est arrivé à Istanbul, en Turquie.