Le président de Biélorussie Alexandre Loukachenko a affirmé jeudi que la Russie avait commencé à transférer des armes nucléaires vers son pays.De son côté, Moscou ne relâche pas la pression et continue d'effectuer des bombardements nocturnes sur Kiev.Voici les faits marquants de ces dernières 24 heures.
La nucléarisation de la Biélorussie engagée. La Russie a commencé à transférer des armes nucléaires vers la Biélorussie, a annoncé jeudi Alexandre Loukachenko, le président de ce petit pays d'Europe de l'Est. Pour l'heure, Moscou, qui avait prévenu d'une telle manœuvre au mois de mars dernier, n'a fait aucun commentaire sur la question.
La cheffe de l'opposition biélorusse en exil n'a, elle, pas tardé à condamner cette initiative. "Cela ne met pas juste en danger la vie des Biélorusses, mais crée aussi une nouvelle menace pour l'Ukraine, pour toute l'Europe", dénonce Svetlana Tikhanovskaïa, sur Twitter.
Kiev toujours sous les bombes. Sur le front, la Russie continue ses manœuvres pour saper le moral des Ukrainiens. Les forces du Kremlin ont, à nouveau, bombardé Kiev dans la nuit de jeudi à vendredi. "Encore une attaque aérienne sur Kiev, la 13e d'affilée depuis début mai ! Et comme toujours, de nuit", a fustigé l'administration de la capitale, sur son compte Telegram. Des missiles de croisière ont été lancés par des bombardiers stratégiques Tu-95MS venus de la région de la mer Caspienne, souligne-t-elle. "Selon des informations préliminaires, toutes les cibles ennemies dans l'espace aérien de Kiev ont été détectées et détruites", ajoute-t-elle.
Le conflit bloqué
Le conflit dans une impasse. Pour autant, une victoire militaire rapide de l'un ou l'autre protagoniste est plus que jamais improbable, juge Washington. Les objectifs initiaux de la Russie, qui étaient notamment de renverser le gouvernement ukrainien, "ne sont pas réalisables par des moyens militaires, ça ne marchera pas", estime le général Mark Milley. D'un autre côté, il y a actuellement des centaines de milliers de soldats russes en Ukraine, ce qui rend l'objectif de Kiev de reconquérir tout son territoire improbable "à court terme", poursuite le plus haut gradé américain.
Wagner quitte Bakhmout. La milice Wagner est sur le point de se retirer de Bakmout, théâtre de sanglants combats depuis plusieurs mois. Comme annoncé précédemment, les unités d'Evguéni Prigojine ont commencé à transférer leurs positions aux unités russes régulières. "Nous sommes en train de retirer les unités de Bakhmout aujourd'hui. D'ici au 1er juin, la majeure partie se réinstallera dans des bases de l'arrière. Nous remettons les positions aux militaires, les munitions et tout ce qu'il s'y trouve", déclare le patron du groupe paramilitaire, dans une vidéo diffusée par son service de presse.
Le Japon serre la vis, l'Allemagne ouvre la porte
Nouveau coup de vis du Japon. Sur le plan diplomatique, Tokyo continue de hausser le ton vis-à-vis de la Russie. Comme convenu lors du dernier sommet du G7, qui s'est achevé la semaine passée, le gouvernement nippon a mis en place de nouvelles sanctions contre Moscou. Le gel d'actifs de 17 ressortissants et 78 organisations russes, ainsi que l'interdiction d'exporter des biens et services vers 80 entités russes ont été décrétés, a détaillé le porte-parole du gouvernement Hirokazu Matsuno. Les interdictions à l'export portent sur des produits destinés à des sociétés russes liées au complexe militaro-industriel du pays, ainsi que sur des services de construction et d'ingénierie, précise-t-il.
Par ailleurs, le pays du soleil-levant s'est opposé au transfert des ogives nucléaires en Biélorussie. Il "condamne" cette initiative et appelle les deux pays concernés à "cesser de telles actions qui aggraveraient les tensions".
Scholz ne ferme pas la porte à Poutine. Dans ce contexte d'escalade verbale et de tension, Olaf Scholz a, lui, mis un peu d'eau dans son vin. "Mon dernier entretien téléphonique remonte à un moment maintenant. Mais j'ai l’intention le moment venu de reparler avec Poutine", affirme le dirigeant allemand, qui ne s'est plus entretenu avec son homologue russe depuis le mois de décembre dernier.
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