Volodymyr Zelensky à l'Onu, frappes russes... Le point sur la situation en Ukraine

par N.K avec AFP
Publié le 20 septembre 2023 à 8h41

Source : TF1 Info

Le président ukrainien a prononcé un discours lors de l'Assemblée générale de l'Onu, mardi.
Ce mercredi, Volodymyr Zelensky s'adressera au Conseil de sécurité de l'Onu.
Sur le terrain, l'Ukraine et la Russie ont indiqué avoir abattu plusieurs drones.
Retour sur les événements marquants des dernières 24 heures de la guerre en Ukraine.

Volodymyr Zelensky face à la Russie au Conseil de sécurité de l'Onu. Le président ukrainien, arrivé lundi soir à New York, doit s'adresser ce mercredi au Conseil de sécurité de l'Onu, au lendemain de sa déclaration à la tribune de l'Assemblée générale. Volodymyr Zelensky fera face à la Russie, membre permanent, pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine. Il s'exprimera en personne devant le Conseil de sécurité de l'Onu, instance qui est d'ailleurs paralysée au sujet du conflit en raison du veto russe. La Russie sera de son côté représentée par son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, arrivé mardi soir à New York. Il n'est pas clair si Sergueï Lavrov assistera en personne à l'intervention du président Zelensky ou se fera représenter pendant son discours, comme cela a déjà été le cas lors d'une réunion du Conseil au niveau des chefs de la diplomatie.

"Génocide". Le transfert par la Russie de "dizaines de milliers" d'enfants ukrainiens dans les territoires qu'elle occupe en Ukraine est "clairement un génocide", a accusé mardi à la tribune de l'Onu Volodymyr Zelensky. Son épouse, Olena Zelenska, a de son côté imploré la communauté internationale d'aider à récupérer ces jeunes mineurs emmenés de force en Russie. D'après Olena Zelenska, présente au siège des Nations unies, plus de 19.000 enfants ukrainiens ont été transférés ou emmenés de force en Russie ou dans des régions occupées. Selon elle, seulement 386 d'entre eux ont été ramenés en Ukraine. "On a dit à ces enfants kidnappés qu'ils n'étaient plus des enfants ukrainiens, mais russes", a dénoncé Olena Zelenska.

Armes nucléaires. Toujours devant l'Assemblée générale de l'Onu, mardi, Volodymyr Zelensky a également accusé Moscou de se servir de l'alimentation et de l'énergie "comme des armes" et estimé que la Russie n'avait "aucun droit de détenir des armes nucléaires". Le chef d'État ukrainien a par ailleurs déclaré que son pays préparait un "sommet mondial de la paix" auquel il veut inviter tous les dirigeants de la planète opposés à "l'agression" de l'Ukraine par la Russie.

Biden, Lula et Erdogan à l'Onu

Joe Biden à l'Onu. Mardi, le président américain Joe Biden a appelé les Nations unies à "se dresser contre l'agression" de l'Ukraine par la Russie. "Nous soutenons les efforts de Kiev qui cherche une résolution démocratique et juste à la guerre. Mais seule la Russie est responsable, elle est le seul obstacle à la paix. Le prix de la paix ne peut pas être le territoire ukrainien et les victimes ukrainiennes. Nous ne pouvons pas permettre à la Russie de continuer cette agression", a-t-il déclaré à la tribune de l'Onu.

Erdogan veut "intensifier" ses efforts. Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est engagé mardi devant l'Assemblée générale de l'Onu à "intensifier" ses "efforts" diplomatiques pour "mettre fin à la guerre" en Ukraine envahie par la Russie.

Lula appelle au dialogue. Le président brésilien a appelé mardi au "dialogue" pour mettre un terme durable à la guerre en Ukraine, lors de son discours à l'Assemblée générale de l'Onu. "La guerre en Ukraine expose notre incapacité collective à faire appliquer les objectifs et les principes de la Charte des Nations unies (...) Aucune solution ne sera durable si elle n'est pas basée sur le dialogue", a déclaré Luiz Inacio Lula da Silva. Depuis le début de la guerre en Ukraine, le Brésil s'est refusé à fournir des armes à Kiev ou à imposer des sanctions contre la Russie de Vladimir Poutine. Le président brésilien a suscité la polémique en affirmant à plusieurs reprises que les responsabilités du conflit étaient partagées, même s'il a condamné l'invasion russe.

Frappes russes à travers l'Ukraine

Drones abattus. La Russie a affirmé mercredi avoir détruit, dans la nuit, quatre drones ukrainiens au-dessus des régions de Belgorod, située dans l'ouest de la Russie et à la frontière de l'Ukraine, et d'Orel, qui se trouve aussi dans l'ouest, à quelques centaines de kilomètres au sud de Moscou. Dans trois communiqués distincts publiés au cours de la nuit de mardi à mercredi, le ministère de la Défense russe a fait état de trois attaques impliquant quatre drones. Le ministère n'a pas communiqué d'informations sur d'éventuels dégâts ou victimes à ce stade. Tôt ce mercredi, l'armée ukrainienne a également annoncé que ses défenses aériennes avaient détruit 17 drones russes de type Shahed dans la nuit. Dans son rapport quotidien de début de journée, elle a fait état de 24 drones Shahed, de fabrication iranienne, lancés par les forces russes, dont 17 abattus, sans être en mesure de donner de précisions sur les conséquences de cet assaut. La veille, 28 de ces mêmes engins sur 31 avaient été détruits par les défenses aériennes ukrainiennes, a par ailleurs indiqué l'armée.

Frappes russes. Au moins six personnes ont été tuées mardi dans un bombardement russe dans la ville de Koupiansk, située dans l'est de l'Ukraine, selon un bilan annoncé par le gouverneur régional Oleg Synegoubov. Plus tôt dans la journée, il avait fait état de trois morts dans cette attaque à l'aide d'une "bombe aérienne guidée". Le même jour, à Kherson, un policier est mort à proximité d'un trolleybus touché par un bombardement russe. Deux passagers ont été blessés, et l'un d'eux, âgé de 57 ans, a succombé à ses blessures, a annoncé Roman Mrotchko, le chef de l'administration militaire de Kherson. Dans la partie occidentale de l'Ukraine, le gouverneur de la région de Lviv, une cité à près de 1000 kilomètres de la ligne de front, a quant à lui fait état mardi matin d'un mort dans une attaque nocturne de drones russes.

Aide aux réfugiés ukrainiens

Protection des Ukrainiens dans l'UE. La Commission européenne a proposé mardi de prolonger à nouveau d'un an, soit jusqu'en mars 2025, la protection accordée aux réfugiés ukrainiens dans l'UE. Les Ukrainiens fuyant la guerre déclenchée par la Russie bénéficient depuis mars 2022 d'un statut leur permettant de séjourner, de travailler et d'accéder à des aides dans l'Union européenne. La prolongation de cette "protection temporaire" est "un gage de sécurité et de soutien" pour plus de 4 millions d'entre eux, indique la Commission, soulignant que la poursuite de la guerre ne permet pas leur "retour sûr et durable" dans leur pays. Cette proposition doit désormais être approuvée par les États membres.

"Réparations" exigées. Kiev a demandé mardi à la Cour internationale de Justice (CIJ) de contraindre Moscou à lui verser des "réparations", accusant la Russie de mener une "guerre impérialiste", de "vouloir effacer de la carte" l'Ukraine et de "mépriser" le droit international. Il répondait aux arguments de la Russie devant la CIJ à La Haye, où les deux pays s'affrontent dans une procédure lancée par l'Ukraine qui accuse la Russie d'avoir utilisé à tort des allégations de génocide pour justifier son invasion en 2022.


N.K avec AFP

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