AVANT/APRÈS : Les images de l'usine d'Azovstal après deux mois de guerre

par Léa COUPAU
Publié le 3 mai 2022 à 17h25

Source : JT 13h WE

Après deux mois de guerre, l'usine d'aciérie d'Azovstal à Marioupol est méconnaissable.
La forteresse, de plus de 12 km de long, est complètement détruite.
Et ce mardi 3 mai, un déluge de feu russe s'abat à nouveau sur le site situé près de Marioupol.

Des toits éventrés, des pans de bâtiments arrachés et des routes, autour, trouées par les obus… L'usine d'aciérie d'Azovstal est depuis plus d'un mois le dernier bastion ukrainien à Marioupol, et la cible privilégiée des attaques russes. Conséquence, fin mars, celle qui était présentée comme "l'une des plus importantes usines métallurgiques d'Europe" est déjà "complètement détruite", affirme la députée Lesia Vasylenko, sur Twitter.

Comme le montrent les images satellites du groupe Centre for Information Resilience, prises le 1er mai, les panages de fumées de gaz de l'usine, signe de son bon fonctionnement, sont arrêtés. Le site, qui s'étendait sur plus de 12 km, ne domine plus l'horizon. Les ponts et les bâtiments sont au contraire écrasés par les frappes aériennes russes et par celles de l'artillerie russe. 

Mais outre le paysage de désolation, c'est une tout autre image que l'Ukraine retiendra du lieu : celle de la résistance. Début avril, l'usine-forteresse a vu se replier des centaines d'habitants et de soldats à mesure que l'armée de Vladimir Poutine réduisait l'étau sur la ville ukrainienne. Le site s'est retrouvé isolé du reste du monde. À l'intérieur, "la situation est devenue le signe d’une véritable catastrophe humanitaire, car les gens manquent d’eau, de nourriture et de médicaments", alertait ce mois-ci la vice-première ministre Iryna Verechtchouk.

Dimanche, plus d'une centaine de civils ont pu être évacués d'Azovstal vers la ville de Zaporijia. Parmi eux, "des femmes et des enfants", s'est félicité le président ukrainien Volodymyr Zelensky. D'autres ont préféré rester dans l'usine, aux côtés du régiment Azov, membre de l'armée ukrainienne. Ce mardi 3 mai, l'armée russe et les forces prorusses ont repris leurs attaques contre le site. Car Vladimir Poutine le sait, si Azovstal tombe, Marioupol aussi.


Léa COUPAU

Tout
TF1 Info