La destruction du barrage de Kakhovka a entrainé une montée des eaux qui impacte aussi bien la rive droite que la rive gauche du Dniepr.L'inquiétude grandit du côté de la zone occupée par les forces russes.Les habitants seraient bloqués sans que des secours soient mis en place.
Des habitants abandonnés ? À la suite de la destruction du barrage de Kakhovka, le niveau de l'eau continue de monter de chaque côté du Dniepr, impactant en aval aussi bien la rive gauche, libérée par les forces ukrainiennes, que la rive droite, contrôlée par la Russie. Selon le gouverneur de la région de Kherson, Oleksandr Prokudin, c'est en tout 600 km² qui sont actuellement inondés.
Des habitants bloqués par la montée des eaux
Pourtant, alors que les opérations de secours se poursuivent à Kherson et ses environs, situés sur la rive droite, l'inquiétude grandit concernant les localités inondées côté russe. Sur les réseaux sociaux, les messages d'appels à l'aide se multiplient, notamment depuis la ville d'Oleshky, où résidaient 24.000 personnes avant l'inondation, et qui serait désormais presque entièrement sous les eaux, comme le rapportent des images satellites.
"Toute la rue est assise sur les toits, implorant de l'aide. Les animaux se noient et hurlent", témoignait une femme auprès du Washington Post via Télégram. "Je vous en supplie, aidez mes parents. Ils sont pris au piège. Je paierai, mais sauvez-les", a envoyé une autre habitante de la ville, dans un groupe de discussion sur l'évacuation mis en place par des bénévoles et des proches. "Aidez à évacuer ces personnes : un mari, une femme et leur fille de 5 ans d'Oleshky sont assis sur le toit. À L'AIDE, S'IL VOUS PLAÎT", est-il encore publié.
Des vidéos ont également circulé montrant des habitants coincés sur le toit de leur maison alors que l'eau continue de monter. L'armée ukrainienne a de son côté rendu publiques des images où une bouteille d'eau est livrée par drone à un enfant bloqué dans une maison submergée. Selon le média ukrainien The Kyiv Independent, la famille aurait par la suite était secourue.
La situation dans la partie occupée de la région de Kherson est absolument catastrophique
Volodymyr Zelensky
"Les orcs [qualificatif donné aux Russes] ont abandonné la ville", s'est indigné Yevhen Rischuk, le maire d'Oleshky en exil. "Les gens sont assis sur les toits des maisons. Il n'y a pas de bateaux dans la ville. Le couvre-feu n'est pas annulé. C'est un génocide." Un état des lieux rapporté par le président ukrainien lui-même. Sur Twitter, mercredi 7 juin dans la soirée, Volodymyr Zelensky a indiqué que "la situation dans la partie occupée de la région de Kherson est absolument catastrophique". "Les occupants ont tout simplement abandonné les gens dans ces terribles conditions. Sans secours, sans eau, juste sur les toits, dans des collectivités inondées", a-t-il déclaré.
Volodymyr Zelensky a par ailleurs accusé les forces russes de prendre pour cible les sauveteurs tentant d'apporter de l'aide dans la zone sinistrée. "Dès que nos forces tentent de sortir quelqu'un de là, les occupants leur tirent dessus à distance". Selon son état-major, les Russes "n'étaient pas préparés aux conséquences de l'explosion" et "ont subi des pertes en hommes, en armes et en équipements militaires".
Alors que les zones inondées sont principalement situées du côté russe, les autorités en charge ont de leur côté déclaré que les opérations de secours étaient en cours. Selon elles, 4500 personnes "ont déjà été évacués". À la suite de l'incident, mardi 6 juin, le chef des zones occupées par la Russie dans la région de Kherson, Vladimir Saldo, minimisait le risque d'inondation dans une vidéo publiée. Mercredi 7 juin dans la soirée, il continuait à affirmer, sur Telegram, que la situation était sous contrôle, tout en énumérant 35 villes et localités impactées par des inondations.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info
- Police, justice et faits diversDisparition inquiétante de Lina, 15 ans, en Alsace
- Police, justice et faits diversAttentat de Magnanville : sept ans après, l'heure du procès
- SportsRC Lens
- Sujets de sociétéLe pape François à Marseille, une visite historique
- SportsLigue des champions 2023-2024 : le PSG repart en campagne