Bakhmout presque encerclée, doutes sur des livraisons d'armes chinoises... Le point sur la situation en Ukraine

par S.M avec AFP
Publié le 28 février 2023 à 8h35

Source : JT 20h WE

Les combats s'intensifient à l'est de l'Ukraine, autour de Bakhmout, où la situation est "compliquée", selon Volodymyr Zelensky.
Cette ville du Donetsk est "à portée d'armes" de Moscou, selon la Russie.
Dans le même temps, Kiev écarte les accusations américaines sur la fourniture d'armes de Pékin à la Russie

Plus d'un an après le début de l'invasion russe en Ukraine, les combats s'intensifient autour de Bakhmout, à l'est du pays. Volodymyr Zelensky a reconnu, lundi 27 février au soir, que la situation de ses troupes aux alentours de cette ville du Donetsk, devenait très difficile. 

"La situation devient de plus en plus compliquée", a déclaré le président ukrainien dans son message quotidien. "L’ennemi détruit systématiquement tout ce qui peut être utilisé pour protéger nos positions", a-t-il ajouté, qualifiant de "vrais héros" les soldats ukrainiens engagés dans cette bataille emblématique, devenue un symbole de la lutte pour le contrôle de la région du Donbass, dans l'est de l'Ukraine. On fait le point, au 370e jour du conflit. 

Bakhmout "à portée d'armes" de Moscou

Le chef de la région de Donetsk (Ukraine orientale) nommé par Moscou, Denis Pushilin, a assuré quant à lui à la télévision russe, lundi, que toutes les voies d'accès à la ville-forteresse de Bakhmout sont "à portée d'armes" des forces pro-russes. Celles-ci tentent depuis plusieurs semaines d'encercler Bakhmout et ont réussi à couper plusieurs routes importantes pour le ravitaillement des troupes ukrainiennes. Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evgueni Prigojine, a revendiqué samedi la capture par ses hommes du village de Laguidné, situé à la périphérie nord de Bakhmout.

"Aucun signe" de livraison d'armes chinoises à Moscou

Dans le même temps, le chef des services de renseignement ukrainiens, Kyrylo Boudanov a contredit les accusations américaines  - fermement démenties par Pékin -  selon lesquelles la Chine envisage de fournir des armes létales à la Russie. Il ne voit "aucun signe" lui faisant croire que la Chine va livrer des armes à la Russie, a-t-il affirmé dans une interview diffusée lundi par la radio Voice of America. "À l'heure actuelle, je ne pense pas que la Chine acceptera de transférer des armes à la Russie... Je ne vois aucun signe que de telles choses soient même discutées", a-t-il dit. 

Ces accusations ont notamment été lancées par le directeur de la CIA William Burns dans une interview diffusée par la chaîne CBS dimanche soir. Lundi, le porte-parole américain Ned Price a réitéré cette accusation lors d'une conférence de presse. Mais, pour Boudanov, l'Iran est "pratiquement le seul pays qui transfère des armes plus ou moins sérieuses à la Russie". "Il y avait des informations selon lesquelles quelque chose venait de Corée du Nord, mais nous n'en avons pas la confirmation. Il n'y a pas un seul cas où nous aurions enregistré ici une arme venant de Corée du Nord", selon lui. "La Russie essaie juste d'acheter n'importe quoi n'importe où. Parce que leurs problèmes sont importants", a toutefois estimé le chef du renseignement ukrainien.


S.M avec AFP

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